Les forces de l'ordre ont eu recours, mardi, au gaz lacrymogène et aux canons à eau pour disperser la manifestation contre la réforme des retraites à Nantes, dans le cadre de la 14ème journée nationale de grève et de mobilisation contre ce texte. Des tensions par intermittence ont émaillé le défilé nantais, où les syndicats, farouchement opposés à cette réforme, promulguée à la mi-avril dernier, ont revendiqué quelque 20.000 manifestants, un chiffre en baisse par rapport aux 80.000 personnes ayant battu le pavé lors de la manifestation du 1er-Mai. Selon les médias de l'hexagone, les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de bombes lacrymogènes et mobilisé des canons à eau pour tenter de disperser les manifestants venus dénoncer une réforme injuste pour les travailleurs, alors que la France a été rappelée à l'ordre récemment par le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU concernant la situation des droits de l'Homme dans le pays et les violences policières. Un manifestant aurait été blessé aux jambes et aux bras, rapporte Ouest-France. A Rennes, où quelque 10.000 personnes sont descendues dans la rue pour demander le retrait de la réforme des retraites, des tensions se sont produites à la fin de la manifestation et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène afin d'évacuer les derniers manifestants toujours sur place, selon la presse. Lire aussi : France/retraites: Jusqu'à 600.000 manifestants attendus dans la rue ce mardi Jusqu'à 600.000 personnes devront manifester, ce mardi, partout en France, à l'occasion de cette journée nationale de grève et de mobilisation contre la réforme des retraites. Quelque 250 rassemblements sont prévus dans les quatre coins de la France pour cette journée d'action et de manifestations, qui intervient à deux jours de l'examen à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) visant à abroger le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Dans plusieurs villes, les cortèges se sont élancés dans la matinée, alors que dans la capitale Paris, le défilé est parti des Invalides peu après 14 heures en direction de la place d'Italie. Plus tôt dans la journée, le siège des Jeux olympiques Paris 2024 à Aubervilliers, en région parisienne, a été envahi par des membres de la CGT, alors que des électriciens ont coupé le courant dans une large zone d'Issy-les-Moulineaux, en banlieue de Paris, qui abrite des sièges de médias et entreprises du numérique, afin de contester cette réforme.