La nouvelle législation antiterroriste qui entrera en vigueur au courant de la semaine pourrait ouvrir la voie à l'adhésion de la Suède à l'OTAN et surmonter un veto turc, a indiqué, jeudi, le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom. Cette nouvelle législation comblera une lacune dans la législation anti-terroriste suédoise déjà existante, a déclaré M. Billstrom au journal « Aftonbladet », notant que ladite législation vient compléter les engagements pris par la Suède lors du Sommet de l'OTAN à Madrid. La nouvelle législation rendra illégale l'organisation de réunions ou la fourniture d'une aide logistique ou financière ou même de la nourriture à des groupes interdits. Lire aussi : Défense: Copenhague s'engage à atteindre l'objectif de l'OTAN d'ici 2030 Le chef de la diplomatie suédoise a en outre relevé qu'il espérait qu'un rassemblement de l'OTAN à Oslo cette semaine soulignerait la nécessité d'une adhésion rapide de son pays à l'Alliance nord-atlantique. Le large champ d'application de la loi a suscité des inquiétudes en Suède quant à savoir si elle pourrait porter atteinte à la liberté d'expression et à d'autres droits fondamentaux. Mais le gouvernement espère convaincre le président turc nouvellement réélu Recep Tayyip Erdoğan de donner le feu vert à son adhésion à l'OTAN avant un sommet de l'alliance à Vilnius en juillet. La Finlande et la Suède avaient demandé à rejoindre l'Otan l'année dernière après le début de la crise russo-ukrainienne. Si celle d'Helsinki a été validée en avril, celle de Stockholm reste bloquée par la Hongrie et la Turquie, qui souhaite que Stockholm adopte une ligne plus dure contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et un autre groupe accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en 2016.