La Russie a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la Cour pénale internationale (CPI), ayant ordonné un mandat d'arrêt visant le président russe, Vladimir Poutine. Selon le Comité d'enquête russe, ces magistrats, dont le procureur de la CPI, Karim Khan, « ont rendu des décisions illégales (visant à) arrêter le Président de la Fédération de Russie et la Commissaire aux droits des enfants ». « Une enquête pénale a été ouverte », a indiqué le Comité dans un communiqué, estimant que « la poursuite pénale est évidemment illégale, puisqu'il n'y a pas de motif de responsabilité pénale ». Lire aussi : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine Le Comité a également rétorqué que Vladimir Poutine, en tant que chef de l'Etat, « jouit de l'immunité absolue vis-à-vis de la juridiction des Etats étrangers ». Karim Khan, le procureur de la CPI, est visé aux motifs d'avoir « engagé des poursuites pénales à l'encontre d'une personne notoirement innocente, combinée à l'accusation illégale d'avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d'un Etat étranger ». Vladimir Poutine est accusé par la CPI, basée à La Haye aux Pays-Bas, de crime de guerre pour la « déportation » de milliers d'enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait qualifié de « nulle et non avenue » l'émission de ce mandat d'arrêt, soulignant que la Russie n'est pas membre de la CPI et ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal.