L'examen des deux motions de censure visant à renverser le gouvernement français après son recours à l'article 49.3 pour faire valider son projet controversé de réforme des retraites, a débuté, lundi, dans un climat très tendu. Les deux motions de censure ont été déposées par les députés du groupe Liot (Libertés, Indépendant, Outre-mer territoires) et du groupe d'extrême droite, le Rassemblement national (RN). Les oppositions ont critiqué avec véhémence l'entêtement du gouvernement de défendre un projet "né mort" et une réforme « loin du juste prix ». Lire aussi : France/Retraites : Un gouvernement affaibli face à deux motions de censure La première ministre Elisabeth Borne avait engagé, jeudi, la responsabilité de son gouvernement en faisant recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des retraites, quelques heures après que le texte a reçu le feu vert du Sénat. La décision du gouvernement a suscité la colère et l'indignation des oppositions qui ont dénoncé un « déni » et un « choc » démocratique de la part de l'exécutif et une « honte » pour la démocratie française. Des manifestations dans plusieurs villes, dont Paris, ont éclaté suite à l'annonce du gouvernement et se poursuivent depuis dans certaines localités. Samedi, 169 personnes ont été interpellées en France en marge des manifestations anti-réforme, organisées dans plusieurs villes, dont 122 dans la capitale.