A l'occasion de la deuxième édition du Forum MD Sahara qui s'est tenu le 4 mars à Dakhla sur le thème « Le Maroc en Afrique : Un choix Royal pour un continent global et intégré », M. Fahmi Said Ibrahim EL MACELI, Ancien Ministre des Affaires étrangères et ancien Ministre d'Etat de la Justice des Îles Comores a pris la parole pour saluer le positionnement américain sous la présidence Trump avec une continuité sous Biden et la prise de conscience espagnole sur la que du Sahara marocain. Il a cependant regretté l'erreur commise par l'UA en admettant la pseudo RASD en son sein. En effet, d'après Fahmi Said Ibrahim « C'est une erreur que d'avoir accepté que cette institution (RASD) soit au sein de l'UA ». Une erreur qui met à mal le développement intégré du continent et enlève toute crédibilité à l'institution panafricaine dans la poursuite de l'idéal d'une Afrique en paix avec elle-même. Selon lui, il est regrettable qu'une institution, sinon groupement et qui se dit « Etat arabe » alors que la ligue arabe ne l'a pas reconnu comme tel, un pays qui se dit musulman alors que la ligue islamique ne la reconnaît pas comme tel... » et qui n'a de surcroît pas été admis dans ses institutions et en premier lieu dans les instances onusiennes, puisse être admis au sein de l'UA. Et Pour lui, cette admission met en danger l'intégrité territoriale du continent et risque de geler son développement. Il espère cependant que sous la nouvelle présidence d'Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l'Union africaine en 2023, une solution pourra être trouvée à cette situation regrettable et mettre le Maroc dans ses droits. Pour lui, «...l'avenir et la défense de l'intégrité territoriale du Maroc est une obligation pour nous tous africains parce que ce précédent risque d'être fâcheux et de gêner le développement du continent africain ». Le ministre a appelé à une coopération SUD-SUD pour faire face aux défis mondiaux et privilégier un leadership éclairé aujourd'hui incarné par sa Majesté le Roi Mohammed VI. En effet, avec seulement 3% du PIB mondial pour 18% de la population mondiale, il est nécessaire, selon lui, de changer de paradigme et de coopérer pour répondre aux besoins spécifiques du continent africain. En conclusion, M. Fahmi Said Ibrahim a souligné l'importance de la coopération et de la compréhension de l'histoire des pays africains et notamment du Maroc et du peuple Maroc dont il rappelle qu'il s'agit d'une civilisation. Il a fini par saluer le Maroc comme un bel exemple de développement disposant de savoir-faire pouvant aider les pays africains à se développer. Il a appelé « à refuser d'être les avatars du développement » et à travailler ensemble pour construire un avenir meilleur pour l'Afrique.