Le président américain, Joe Biden, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ont annoncé jeudi qu'ils enverraient des véhicules de combat blindés en Ukraine, à la suite d'une annonce similaire mercredi du président français Emmanuel Macron. Alors que la guerre se poursuit, les alliés occidentaux de l'Ukraine ont finalement accepté d'envoyer de l'artillerie lourde, des roquettes à plus longue portée, des systèmes de défense aérienne avancés et des véhicules de combat blindés, répondant ainsi à une demande formulée dans ce sens à plusieurs reprises par Kiev. Macron, qui s'était auparavant opposé à l'envoi de chars, a annoncé mercredi que la France fournirait ses chars AMX-10RC à l'Ukraine. Jeudi, Biden et Scholz ont annoncé conjointement, à la suite d'un appel téléphonique, que les Etats-Unis fourniraient des véhicules de combat d'infanterie Bradley tandis que l'Allemagne enverrait des véhicules de combat d'infanterie Marder. L'annonce de Macron a mis l'Allemagne sous pression parce que Berlin avait justifié sa réticence à envoyer des chars Leopard, sollicités par Kiev, en partie au motif qu'aucun autre pays n'avait fourni de chars de fabrication occidentale. Les véhicules blindés devraient renforcer les capacités des troupes ukrainiennes avant les contre-offensives attendues ce printemps. Kiev demande toujours la livraison des chars allemands Leopard 2 et les chars américains Abrams. Le président russe Vladimir Poutine a indiqué jeudi que les forces russes observeraient un cessez-le-feu unilatéral de 36 heures à compter de vendredi à l'occasion du Noël orthodoxe. Les combats les plus violents se déroulent actuellement autour de la ville orientale de Bakhmut. Des combattants russes tentent de s'emparer de la ville après six mois de combats féroces, bien que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait affirmé jeudi que les Russes avaient été expulsés de la périphérie de Bakhmut.