Le gouvernement œuvre à la mise en place d'une vision d'un écosystème national intégré relatif au stock stratégique des produits de base, a affirmé, le ministre de l'Agriculture Mohammed Sadiki. Cette déclaration intervient dans une dynamique inflationniste que connaît le royaume depuis l'avènement de la pandémie, mais accentuée par la guerre ne Ukraine. M. Sadiki, en réponse à une question à la Chambre des Représentants sur "la réalisation de la sécurité alimentaire" posée par le groupe Istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, a indiqué que la sécurité alimentaire du Royaume est au centre des préoccupations de la stratégie "Génération Green" 2020-2030 et ce, via le renforcement du développement d'une agriculture durable et éco-intelligente. L'atteinte de cet objectif, a-t-il poursuivi, passe par la sélection de systèmes agricoles adaptées et efficaces, l'adoption d'une technologie d'adaptation, une gestion durable des eaux d'irrigation et la valorisation de l'eau et des industries alimentaires, en plus des efforts consentis pour améliorer l'attractivité du secteur agricole et assurer un approvisionnement normal du marché national. Et de noter que le Royaume a réussi à exécuter une politique intégrée visant à garantir une abondance en matière d'alimentation, promouvoir le développement agricole et rural, ainsi qu'à protéger les ressources naturelles à travers la mise en œuvre du Plan Maroc Vert et "Génération Green" pour assurer la sécurité alimentaire et ce, notamment via le renforcement des piliers de la souveraineté alimentaire. Dans ce sens, M. Sadiki a mis en avant les réalisations en matière de couverture des besoins nationaux dans les filières des légumes et fruits (100%), du lait, viandes rouges et blanches (de 98% à 100%), du sucre (44%) et des céréales (53%). En réponse à une autre question sur la pénurie de lait, présentée par le groupe socialiste, le ministre a expliqué que l'aggravation de la conjoncture marquée par la poursuite de la sécheresse et la cherté des prix des aliments de bétail a engendré une baisse remarquable de la moyenne des importations de bovins (de 75% à 50%), ce qui a conduit à une diminution du nombre de vaches laitières et impacté négativement la production et la collecte du lait avec une moyenne de -20%. Il a relevé que le gouvernement déploie des efforts considérables pour mettre en place une série de mesures à même de préserver l'équilibre de cette filière, la vitalité du secteur, les revenus des producteurs, l'approvisionnement des marchés et la stabilité des prix. Et pour atteindre ces objectifs, M. Sadiki a indiqué que son Département a œuvré en faveur de la mise en place d'un système de suivi en continu, en partenariat avec les professionnels pour garantir une offre suffisante, soutenir les importations des vaches laitières qui comptent 20 mille têtes pour 24 mois, en plus de l'appui à la production de vaches laitières locales (4.000 dirhams/tête). Le ministère a également veillé à soutenir, organiser et légaliser l'insémination artificielle des vaches, à poursuivre l'appui et la distribution des aliments composés aux producteurs de vaches laitières, ainsi qu'à mettre en place un programme national pour la production des aliments de bétail et le soutien aux importations de lait sec et du beurre pour produire les produits laitiers.