L'ancien ministre algérien des relations avec le parlement, Tahar Khaoua a été condamné, mercredi, à 10 ans de prison ferme pour corruption. Le fils de Tahar Khaoua, Zakaria, a écopé d'une peine de quatre ans de prison ferme avec la confiscation de tous les avoirs et biens immobiliers des accusés, selon les médias locaux qui citent des sources judiciaires. Les mêmes sources ajoutent que Tahar et Zakaria Khaoua ont également été condamnés à verser solidairement au Trésor public 100 millions de dinars. Par ailleurs, une peine de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 100.000 dinars a été prononcée contre l'ancien wali de Batna, Mohamed Slamani, accusé dans la même affaire. → Lire aussi : L'ancien P-DG de l'aéroport d'Alger condamné à 8 ans de prison pour corruption Une peine d'un an de prison avec sursis assortie d'une amende de 100.000 dinars a en outre été infligée contre l'ancien directeur de l'Agence CPA de Batna, Abdelaziz Abdelhak, pour e délit de non-dénonciation. Les autres accusés dans cette affaire ont été acquittés par le tribunal qui a ordonné la mainlevée de leur contrôle judiciaire. Les coaccusés dans cette affaires sont notamment poursuivis pour trafic d'influence en vue d'obtenir d'indus avantages, enrichissement illicite, blanchiment d'argent, menace de diffamation, acceptation de chèques de garantie et faux témoignages. Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d'un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours. Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l'armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.