La hausse des prix en France devrait poursuivre son accélération pour atteindre 6,8% sur un an en septembre en France, a estimé, vendredi, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette flambée des prix devrait peser sur la croissance de l'économie hexagonale qui se situerait à 2,3% en 2022, selon la note de conjoncture de l'organisme public. Sur l'année, l'inflation atteindrait en moyenne 5,5% (après +1,6 % en 2021), un chiffre inédit depuis 1985, ce qui amputerait le pouvoir d'achat des ménages de 1% en dépit des mesures de soutien public en place ou annoncées, soit sa plus forte contraction depuis 2013. L'Insee estime qu'après un net bond en juin à 5,9% du fait de la hausse des prix du pétrole, de l'alimentation et des services, l'inflation serait ensuite plutôt soutenue par les augmentations de prix hors énergie « en répercussion des hausses passées des coûts de production », c'est-à-dire les prix des matières premières et les augmentations de salaires. Compte tenu par ailleurs des résultats en demi-teinte des enquêtes de conjoncture menées en juin, la croissance trimestrielle serait modérée : +0,2 % prévu au deuxième trimestre, puis +0,3 % au troisième comme au quatrième trimestre, note-t-on de même source. "Ce rythme de croissance serait en deçà de ce que l'on aurait pu attendre dans une phase de reprise, mais pas très éloigné du rythme moyen enregistré pendant la décennie d'avant la crise sanitaire", ajoute l'Insee. Fin 2022, le PIB français se situerait à 1,2 % au-dessus de son niveau de la fin 2019 et la croissance annuelle serait de 2,3 % en 2022, après +6,8 % en 2021, indiquent les prévisionnistes de l'institut.