Le Président français Emmanuel Macron a fait part de son « envie » de se présenter à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en deux tours, le 10 avril et le 24 avril 2022. « Il n'y a pas de faux suspens. J'ai envie. Dès qu'il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j'aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l'équation politique, je dirai ce qu'il en est avec la même liberté car je ne veux rien m'interdire. J'ai toujours été libre, c'est ce qui m'a permis de faire« , a indiqué Emmanuel Macron au sujet de sa candidature au scrutin présidentiel, dans une interview au Parisien, sa première de l'année. Le président français a justifié son délai de réflexion par la pandémie de Covid-19 dans le pays. « Si je m'exprime aujourd'hui, quelle va être ma capacité à gérer le pic d'une crise sanitaire? En tout cas, est-ce que je continue à avoir des ambitions, des rêves et des volontés pour notre pays? Oui« , a-t-il dit, tout en estimant qu'il est trop tôt pour faire des « choix personnels« . Si Emmanuel Macron n'a pas donné de date précise pour une éventuelle annonce officielle de sa candidature, il devrait rapidement prendre la parole. « Est-ce que ce moment va venir, plutôt tôt que tard compte tenu du calendrier? Oui. Cette décision se consolide en mon for intérieur. J'ai besoin d'être sûr d'être en capacité d'aller aussi loin que ce que je veux. », a-t-il annoncé. → Lire aussi : France : L'examen du « pass vaccinal » à nouveau suspendu « Il y a sept ans, je n'étais pas en politique. Il y a cinq ans, peu de gens misaient sur votre serviteur. Je ne veux pas garder un mandat pour avoir un mandat. Si je me représente, que je suis réélu et que je me contente de gérer dans un second mandat, dans cinq ou dix ans, les gens me feront des reproches légitimes. Gérer des crises, c'est bon, j'ai connu. Mais la question, c'est de restaurer la force de notre nation et de faire face aux défis qu'on a évoqués écologiques, éducatifs, sanitaires... C'est ce que je dois conforter dans les semaines qui viennent« . a-t-il encore dit. Selon les médias du pays, plus de 30 candidatures à la présidentielle 2022 ont déjà été rendues publiques. Mais plus de la moitié des candidats ne devraient pas obtenir les parrainages nécessaires pour concourir. À quelques mois du scrutin présidentiel, différents sondages donnent Emmanuel Macron en tête au premier tour. Le dernier, le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos » et Radio classique, publié lundi, crédite Emmanuel Macron de la première place des intentions de vote au premier tour (26%), bien devant Valérie Pécresse, candidate des Républicains et Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, toutes deux créditées de 16%. Le polémiste Eric Zemmour est quant à lui crédité de 13% des intentions de vote. À gauche, le total des voix, divisé entre sept candidats, atteint 26%. Le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon arrive en tête avec 9% des voix, devant l'écologiste Yannick Jadot (7%). De son côté, la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo plafonne à 6%.