Le Forum annuel MD-Sahara, organisé par MAROC DIPLOMATIQUE à Dakhla du 18 au 19 novembre 2021, a mis en relief les importantes opportunités dont disposent les Provinces du Sud pour une ouverture plus large sur l'Afrique et le monde entier. Cet événement a permis, également, de mettre en évidence les potentiels économiques, socio-culturels et environnementaux de ces régions. La synthèse de ce forum entend contribuer à prendre acte du rôle des provinces du Sud dans le développement du continent africain, ainsi qu'engager les intervenants et les participants à proposer des recommandations pour renforcer la place de ces provinces qui constituent un « hub africain » et une « porte sur le monde ». Plusieurs recommandations ont été formulées par les intervenants à l'issue du forum. Il s'agit, entre autres, de renforcer la coopération sud-sud et le développement économique et social dans les régions du sud. A cet égard, M. Abdellah Mouttaqi, Secrétaire Général de l'ONHYM, a mis en évidence l'importance du développement territorial comme levier de développement de l'économie et de l'intégrité sociale. « Le fil conducteur, sur lequel se basera le développement économique et l'intégrité sociale, serait, d'après toutes les discussions menées lors du forum, le développement territorial ». Pour réaliser cet objectif, le nouveau modèle de développement des provinces de Sud en constitue le cadre, a-t-il affirmé, soulignant que ce plan constitue « un modèle durable », « intégré » et « inclusif » qui « met le citoyen au cœur de tous les programmes économiques, socio-culturels et environnementaux ». « La diplomatie marocaine n'est plus sur la défensive et la réponse se fait par le développement et l'investissement », a-t-il ajouté, citant à ce propos l'intervention de Jean-Yves de Cara, Avocat au Barreau de Paris et Professeur à l'Université de Paris. Par ailleurs, selon M. Abdellatif Komat, doyen de la FSJES de Casablanca, l'Afrique est bien placée pour jouer son rôle dans le développement économique et social du continent. « L'heure de l'Afrique a sonné ». Ce constat s'explique, d'après lui, par la situation géostratégique en pleine mutation. « Le rôle de l'Afrique dans cette mutation sera un rôle déterminant en termes de relations stratégiques et relations économiques internationales », a-t-il précisé. Parmi les recommandations qu'il a soumises dans le cadre de cet événement, il figure la nécessité de développer le potentiel d'intégration économique en Afrique. « Selon un rapport de la BAD de 2019, il y a encore du travail à faire pour renforcer l'intégration économique en Afrique, notamment en Maghreb », a-t-il noté. Cela pourrait se faire, selon M. Komat, en se basant sur le développement de la « connectivité », de la « digitalisation », de « l'innovation sociale », de « l'économie sociale et solidaire »,... Et d'ajouter qu'il va falloir donner plus d'importance à la coopération Sud-Sud. Dans la même veine, il a rappelé que les provinces du Sud possèdent « un plan de développement qui a été initié par SM le Roi lors de son discours du 6 novembre 2015 ». Le développement des provinces du Sud sera possible à l'aide de ce plan, qui est le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, a-t-il poursuivi soulignant qu'il constitue aujourd'hui « une référence », permettant d'exploiter les richesses de la région pour réaliser les objectifs de développement. Pour sa part, M. Amine Laghidi, expert international en diplomatie économique et vice Président du Conseil Africain des Mines et de l'Energie, a mis en exergue le rôle de l'Afrique dans les années à venir en proposant de créer un observatoire africain de développement économique et social.