Les Français ont perdu plusieurs mois d'espérance de vie en raison de la pandémie du Covid-19, qui a tué plus de 70 mille personnes dans le pays depuis mars dernier, selon le bilan démographique 2020 de l'Institut national de la statistique, publié mardi. « En 2020, l'espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes. Les femmes perdent 0,4 an d'espérance de vie par rapport à 2019 et les hommes 0,5 an », indique l'Insee Cette baisse est deux fois plus marquée qu'en 2015 (respectivement -0,3 an et -0,2 an), où la grippe hivernale avait été très meurtrière, souligne l'institut, relevant que ces dernières années, les gains d'espérance de vie s'étaient ralentis pour les deux sexes. Entre 2010 et 2019, les femmes avaient gagné 1,0 an contre 1,7 an entre 2001 et 2010, alors que pour les hommes, les gains étaient de 1,7 an après 2,6 ans. L'institut relève en outre qu'au 1er janvier 2021, la France comptait 67,4 millions d'habitants, en hausse de 0,3 %, notant que cette progression est due pour moitié au solde naturel (+ 82.000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès. Il a fortement baissé du fait de la forte hausse des décès liée à la pandémie de Covid-19, remarque-t-on. En 2020, 740.000 bébés sont nés en France, avec un indicateur conjoncturel de fécondité en recul depuis 2015, qui s'établit à 1,84 enfant par femme lors de l'année écoulée. La France reste, en 2018, le pays le plus fécond de l'Union européenne, explique l'Institut national de la statistique. Durant l'année passée, 658.000 personnes sont décédées en France, soit 7,3 % de plus qu'en 2019. La pandémie de Covid-19 a particulièrement affecté les décès au printemps et en fin d'année. La même année, 148.000 mariages ont été célébrés, en recul de 34 % par rapport à 2019, le Covid-19 ayant empêché la tenue des célébrations ou incité à les repousser en raison de la limitation du nombre d'invités.