Trente-trois attentats islamistes ont été déjoués depuis 2017 en France, dont deux l'année dernière, a déclaré dimanche le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nuñez. Le responsable, qui était l'invité du « Grand rendez-vous » Europe1/CNews/Les Echos, a souligné que le « terrorisme islamiste » était « une menace prioritaire », « endogène » et « de plus en difficile à détecter », ajoutant que « le passage à l'acte se fait de manière extrêmement rapide». « Ce sont des actions de plus en plus difficiles à détecter, [...] car, souvent, ces individus ne sont jamais connus de services et passent à l'attaque de manière rapide », a-t-il expliqué. Par contre, a-t-il estimé, la menace en provenance de l'étranger est « moins probable », faisant observer que dans tous les cas, les services français « restent extrêmement vigilants ». Concernant le suivi des condamnés pour terrorisme qui devraient sortir de prison en 2021, M. Nuñez a expliqué qu'ils feront l'objet «d'obligations administratives» comme le pointage régulier, l'interdiction de paraître dans tel ou tel endroit. Pour ce qui est de l'ultradroite, le responsable sécuritaire a évoqué «5 attentats» déjoués depuis 2017, mettant en garde contre une «montée en puissance des suprémacistes et du survivalisme». S'agissant de l'ultragauche, il a évalué entre «150 à 200» le nombre de dégradations pouvant lui être attribuées en 2020.