Le ministre du Travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Amekraz a exposé, mercredi à la Chambre des représentants, les différentes mesures prises dans le domaine de la protection sociale et de l'accompagnement des entreprises touchées par la pandémie de Covid-19. M. Amekraz a souligné, devant la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, les mesures prises par le ministère pour contrôler l'engagement des employeurs à inscrire les employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à élargir la couverture médicale et sociale, assurant que le gouvernement s'est attelé à mettre en oeuvre un certain nombre de mesures, particulièrement en ce qui concerne la généralisation de la couverture sociale au cours des cinq prochaines années, ainsi que la mise en œuvre de mesures et procédures exceptionnelles visant à accompagner les entreprises touchées par la pandémie de Coronavirus. Concernant les mesures prises dans le domaine de la protection sociale, le ministre a indiqué que le gouvernement s'emploie à mettre en oeuvre des mesures visant à généraliser la couverture médicale au profit des salariés, en renforçant le contrôle sur les déclarations des travailleurs (renforcement de l'inspection du travail et de la sécurité sociale) et en accélérant la mise en oeuvre de la couverture sociale pour les catégories indépendantes, indiquant que la commission ministérielle présidée par le chef du gouvernement se réunira prochainement pour se prononcer sur plusieurs questions après le parachèvement des travaux du comité technique. Plusieurs réunions de coordination ont eu lieu avec des représentants des départements gouvernementaux supervisant les catégories concernées par cette couverture, en plus de réunions de consultation avec des représentants de travailleurs indépendants et ceux ayant des professions libérales, a-t-il fait observer. Les consultations concernent, note le ministre, notamment les catégories de chauffeurs de taxi, les professionnels des transports, les bijoutiers, les guides touristiques, les professionnels de la santé, les agriculteurs, les commerçants, les avocats, les artisans traditionnels et les architectes, ajoutant qu'un accord a été conclu avec les représentants des adoul, sages-femmes et les kinésithérapeutes sur la manière d'appliquer leur propre couverture sociale, tandis que les consultations se poursuivent avec d'autres professionnels pour s'assurer qu'ils bénéficient des deux systèmes. S'agissant des mesures et procédures exceptionnelles visant à accompagner les entreprises touchées par la pandémie de Coronavirus, M. Amekraz a indiqué qu'une nouvelle étape a été ouverte par le ciblage des secteurs les plus touchés et ayant besoin de soutien et d'accompagnement, ajoutant que les mesures prises dans ce sens concernent la signature d'un accord, le 31 août, entre le gouvernement, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Confédération nationale du tourisme (CNT), relatif à l'accompagnement du secteur du tourisme pour faire face aux répercussions négatives de la pandémie de Coronavirus (Covid-19), qui vise à prendre trois mesures pour préserver les postes d'emploi et appuyer le pouvoir d'achat des salariés pendant la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2020. M. Amkraz a, par ailleurs, évoqué les différentes mesures prises par le ministère pour faire face à la pandémie de Covid-19 et les répercussions des foyers épidémiologiques dans certaines exploitations agricoles, les mesures prises dans le domaine de la déclaration des salariés à la CNSS et le statut des cliniques de sécurité sociale et leur rôle face à la pandémie. Le ministre s'est, également, arrêté sur les procédures prises dans le domaine de la déclaration des travailleurs à la CNSS, rappelant dans ce contexte le cadre juridique régissant la protection sociale, en particulier la déclaration des travailleurs à la Caisse et les mécanismes juridiques octroyés à l'inspection du travail et les données relatives aux fonctions d'inspection et de contrôle de la CNSS. S'agissant du report de la discussion sur le projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d'exercice du droit de grève, M. Amekraz a souligné l'importance du projet en tant que texte juridique encadré. Après avoir mené des consultations sur le projet de loi, il était prévu d'ouvrir le débat, mais cette étape a été reportée sur demande des syndicats qui ont exprimé le souhait de faire plus d'observations sur ce texte juridique régi par des procédures strictes, a-t-il expliqué.