Les mobilisations contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement français se sont poursuivies ce jeudi pour le 8ème jour consécutif avec notamment des manifestations dans plusieurs villes, d'importantes perturbations dans les transports en commun et des blocages de ports. Le projet de réforme du régime des retraites dont les contours ont été présentés mercredi par le premier ministre, Edouard Philippe, n'a pas convaincu les syndicats qui ont à nouveau battu le pavé à Paris comme dans les principales villes de l'Hexagone. Au 8ème jour du mouvement social, les transports en communs demeurent fortement perturbés avec une dizaine de lignes de métro fermées, un TGV sur 4 en circulation, 4 trains sur dix pour les TER et les Transiliens et 1 train sur 4 pour les Intercités, alors que pour les bus, le trafic était assuré à 50% en moyenne. → Lire aussi : Grève contre la réforme des retraites: l'Opéra de Paris subit des pertes de 2,5 millions d'euros en une semaine En outre, la zone industrielle et portuaire du Havre, premier port français pour le trafic de conteneurs, ainsi que les entrées du Grand Port maritime de Marseille, ont été bloquées par des manifestants. La grève touche aussi le secteur de l'éducation nationale avec des écoles fermées et des cours suspendus dans plusieurs villes. Au lendemain de la présentation du projet de réforme qui porte particulièrement sur la fin des régimes spéciaux, la mise en place d'un système universel à points indexés sur les salaires et d'un âge d'équilibre à 64 ans, les syndicats ont appelé à renforcer la mobilisation et à poursuivre la grève notamment dans les secteurs névralgiques comme celui des transports, pour maintenir la pression sur le gouvernement et l'obliger à le retirer. Mardi, quelque 339.000 personnes ont défilé partout en France contre ce projet de réforme, selon le ministère de l'Intérieur, alors que les syndicats ont avancé le chiffre de 885.000 manifestants. Ils étaient beaucoup moins nombreux par rapport à ceux ayant manifesté jeudi 5 décembre au premier jour des mobilisations.