Par Hassan Alaoui Une heure et demie debout sur l'estrade de l'esplanade couverte du 6ème étage de la banque, baies éclairées et un auditoire attentif , qui nous rappelle un lieu sacré d'exposition d'œuvre d'art, de réception, de forums. Sauf que ce lundi 12 heures, désencombrée, transformée en Agora, ce « balcon » historique a servi de cadre à la rencontre informelle que le président du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, tout à sa rigueur intellectuelle, a organisée avec les directeurs de la presse nationale. Force nous est de dire que, réflexe oblige, il s'est d'emblée inscrit dans l'esprit du discours que Sa Majesté le Roi a prononcé le 11 octobre dernier devant le Parlement réuni, ou il a appelé les dirigeants de toutes les banques du Royaume à s'engager dans un soutien réel et effectif au développement économique national et à se mobiliser pour accompagner les porteurs de projets. Et de fait, les dirigeants de la presse étaient toutes et tous présents à l'invitation de Mohamed Kettani , dans leur variété, leur pluralisme, leur spécificité enfin. L'objectif de cette rencontre était de mettre la presse au courant et au parfum des initiatives de la Banque pour soutenir les toutes petites et moyennes entreprises (TPME) ainsi que du programme global mis en place pour leur développement. → Lire aussi : Attijariwafa bank et African Guarantee Fund signent un accord en faveur de la femme entrepreneure Mohamed El Kettani, et ce n'est pas nouveau, s'est de nouveau fait l'avocat « pro domo » de ces petites entités qui sont pourtant le tissu vertébral de l'économie marocaine moyenne et petite . Or, partant de cette réalité que les TPME représentent pas moins de 90% du tissu économique national, conscient aussi de leur poids grandissant et de leur place dans la société, le président du groupe Attijariwafa Bank mobilise en conséquence tous les moyens, financier, technologique, humain de son groupe pour relever un défi majeur : offrir aux entrepreneurs de cette catégorie la possibilité de s'accomplir. Pendant une heure trente minutes, au pied levé et vent debout, il a tenu en haleine la salle de plus de soixante personnes, tout ouie à un exposé judicieux, technique, bancaire bien entendu et surtout didactique. Sans discontinuer, rivé au microphone comme un véritable maître de conférences, Mohamed El Kettani, homme du sérail dont la compétence se nourrit d'une expérience au long cours, autrement dit de 36 ans d'activités au sein de la banque, a présenté entre autres le programme Dar al-Mouqawim , articulé sur une série de produits et de services et dont le point nodale restera le vecteur « Ana Mâak » revu si l'on peut dire à la hausse, dénommé déjà « Version 2 ». Le président du groupe Attijariwafa Bank ne s'est pas laissé séduire par l'effet des chiffres – très positifs au demeurant – ou l'effet d'annonce, il s'est fait également philosophe à sa manière, enrichissant ses propos d'une réflexion sociale à dimension humaine qui est à son institution ce que la finalité en somme est à toute entreprise de service publique. Mohamed El Kettani a passé près d'un demi siècle à gravir les échelons d'une institution qu'il appelle , avec le respect brandi comme un colifichet, « al Amana » qui lui a été confiée et dont il est devenu une sorte de serviteur dévoué, le défenseur impénitent. Avec cette marque qu'elle est la première banque du Royaume, étendue au-delà des frontières nationales. Si l'objet de la rencontre avec la presse nationale était d'associer cette dernière à l'exercice de communication sur les derniers développements de son groupe, il a surtout tenu à annoncer l'organisation les 17, 18 et 19 décembre prochains des « Journées Portes ouvertes » à Casablanca. Ces Journées constituent en effet le miroir dans lequel se projettent attentes pu public et réponses de la banque, reflétant les innovations, les offres et les produits . La caractéristique essentielle des Journées est de convaincre les petits entrepreneurs d'une offre globale à travers le vecteur « Ana Mâak » qui est aujourd'hui le pilier de la politique sociale du groupe qui cible les TPME en termes de financement, de conseil, d'accompagnement A titre d'exemple, Attijariwafa Bank a mobilisé au titre de l'année 2018 pas moins de 429 Milliards de dirhams. Le volume, pour être si impressionnant, n'en demeure pas moins sujet à réflexion de la part des dirigeants du groupe qui entendent le renforcer encore plus. Il faut rappeler dans cet esprit l'existence opérationnelle de 9 centres Dar al-Mouqawil ( Casablanca, Aït Melloul, Tanger, El Jadida, Marrakech, Fès, Rabat, Meknès et Al Hoceima) et celle de 160 centres d'expertises. En moins de cinq ans, entre 2014 et 2018 les crédits offerts aux TPME ont connu une hausse spectaculaire de 70% , à 25,1 Milliards de dirhams dont plus de 17 Milliards aux PME et 8 Milliards aux TPE. Cette année se termine par le chiffre record, en constante hausse de 18 Milliards de dirhams pour le PME et 9 Milliards en faveur des TPE au nombre de 45.000. C'est d'autant plus impressionnant que Mohamed El Kettani peut aisément afficher sa satisfaction et justifier le propos suivant : « Cette démarche nous a permis d'offrir plus de 150.000 crédits en 6 ans et de consolider le leadership du groupe Attijariwafa Bank comme le premier financeur de l'économie nationale ». Plus qu'une innovation, le Plan Ana Maak de 2019 est palier majeur dans l'évolution de la politique de crédit d'Attijariwafa Bank. Il est le corollaire d'une vision que Dar al-Moukawil porte depuis un certain temps avec efficacité et un volontarisme à toute épreuve.è