Le péroniste de centre-gauche et ex-chef du gouvernement Alberto Fernandez a infligé une lourde défaite au président libéral argentin Mauricio Macri lors des élections primaires, organisées dimanche en Argentine, en prélude à la présidentielle et aux législatives d'octobre prochain et qui ont enregistré un taux de participation de 75% de l'électorat. Selon des résultats partiels portant sur 58,7% des bureaux de vote, M. Fernandez et sa colistière Cristina Fernandez de Kirchner, l'ancienne présidente du pays, ont obtenu 47,01% des suffrages, contre 32,66% pour le tandem composé de Mauricio Macri et du dirigeant péroniste Miguel Angel Pichetto. De son côté, l'ancien ministre de l'Economie, Roberto Lavagna, candidat de « Consensus Fédéral 2030 », est arrivé en 3ème position avec 8,22% des voix. A l'issue de ce scrutin M. Macri a reconnu sa défaite. « Nous avons subi une mauvaise élection et cela nous oblige, à partir de demain, à redoubler d'efforts. Nous regrettons de ne pas avoir eu tout le soutien que nous espérions », a indiqué le dirigeant de la troisième économie d'Amérique latine, plongée dans une grave crise économique. De son côté, M. Fernandez a promis d'œuvrer pour l'avènement d'une nouvelle étape. « A ceux qui ont voté pour moi, je promets de travailler pour qu'ils me comprennent. Nous allons commencer une étape nouvelle », s'est félicité M. Fernandez devant une foule de plusieurs milliers de partisans en liesse. Les bureaux de vote ont fermé à 18h00 heure locale (21h00 GMT), après plus de 10 heures d'ouverture au cours desquelles environ 33,8 millions de citoyens ont été appelés à choisir parmi les dix listes en lice pour la présidentielle du 27 octobre prochain. Plusieurs listes sont en lice pour la présidentielle, dont le 1er tour aura lieu le 27 octobre, tandis que le second est programmé pour le 24 novembre. Lors des élections générales du 27 octobre, les Argentins renouvelleront partiellement la chambre des députés et le Sénat. Les autorités ont mobilisé 90.000 membres des forces de sécurité, dont 45.000 militaires, pour assurer le bon déroulement de ces primaires dans le cadre d'une opération de sécurité dirigée par un général de l'armée sud-américaine. L'Argentine est plongée dans une grave crise économique caractérisée par une dévaluation d'environ 50% du peso et une inflation élevée, ce qui a poussé le gouvernement à recourir au Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un financement de 57 milliards de dollars afin de la contenir.