Des crédits de l'ordre de 68,84 Millions de Dh (MDH) ont été mobilisés par le ministère de la santé, l'Initiative nationale pour le développement Humain (INDH) et d'autre partenaires, pour la réalisation des projets de santé publique dans la jeune province de Guercif entre 2008 et 2010, selon M. Abdelaziz Rihani, délégué provincial de la santé à Taza. Ainsi, plus de 56,7 MDH ont été investis durant cette période par le département de la santé, en coopération avec d'autres partenaires, dont la Chine Populaire pour la construction d'un hôpital local d'une capacité de 45 lits à Guercif et d'un centre de santé urbain au quartier Ghiatta de la même ville, a-t-il indiqué dans un exposé présenté au cours d'une récente session ordinaire du conseil provincial de Guercif. Un montant de 10,9 MDH a été alloué par le fonds de l'INDH, le département de la santé et l'Agence pour le développement des préfectures et provinces du Nord (APDN) pour des projets de santé en cours de réalisation, dont un centre d'hémodialyse et un centre de santé urbain à Guercif, un dispensaire avec logement de fonction à la commune rurale de Houara Ait Rahhou et un dispensaire rural à Matâa Ibn Hssaine, a-t-il ajouté. Des crédits de l'ordre de 1,24 MDH ont été affectés entre 2008 et 2010 pour la réfection, la rénovation ou l'extension d'une dizaine d'établissements de santé à travers la province de Guecif qui compte une population de 180.000, habitants dont 120.000 ruraux, selon la même source. Le délégué a précisé que la province dispose actuellement d'une vingtaine d'établissements de santé dont un hôpital local, 6 centres de santé avec maternités, 6 autres centres de santé communaux et urbains et 7 dispensaires ruraux. La complexité du relief de la province, l'éparpillement de l'habitat, l'insuffisance des moyens de transport, dont les unités médicales mobiles, et la précarité des infrastructures de base rendent difficile l'accessibilité des citoyens aux services de santé, a-t-il relevé. De ce fait, les indicateurs de couverture médicale demeurent assez faibles en comparaison avec la moyenne nationale avec un établissement de santé pour 9.473 habitants, un lit pour 4.000 âmes contre une moyenne nationale de 1.152 et un médecin public pour 10.588 citoyens contre une moyenne nationale de 2.107. En dépit de ces problèmes, dit-il, la stratégie de la délégation de la santé privilégie la gratuité des accouchements, le développement des mécanismes de partenariat avec les collectivités locales et les acteurs sociaux, l'équipement en ambulances, la formation des ressources humaines et la fourniture des besoins médicaux nécessaires dont les médicaments, les appareils de diagnostic (échographie, laboratoires etc.), l'amélioration de la qualité des services et le renforcement des systèmes de contrôle de la mortalité chez la mère et l'enfant.