La Commission baleinière internationale (CBI) vient d'ouvrir les travaux de sa 62ème session annuelle à Agadir avec à l'ordre du jour les enjeux de la limitation de la pêche à la baleine. Quelque 500 participants représentant plus de 80 délégations de pays membres, des scientifiques et experts internationaux, ainsi que des membres de plusieurs organisations non gouvernementales pro et anti-chasse de cette espèce, prennent part à cette session qui se poursuit jusqu'au 25 juin. "Les grands enjeux de l'activité baleinière ne concernent qu'un nombre limité de pays: ceux qui revendiquent le droit à l'exploitation des baleines et ceux qui s'opposent à leur exploitation. Entre ces deux pôles extrêmes, la plupart des autres pays, y compris le Maroc, adoptent des positions modérées et soutiennent le principe de l'exploitation durable et rationnelle des ressources marines vivantes", indique le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, coorganisateur de cette session. Les différentes parties à la CBI comptent ainsi sur la session d'Agadir, ajoute la même source dans un communiqué parvenu à la MAP, pour rétablir à cette organisation son rôle de gestion de l'activité baleinière à cause des divergences devenues très prononcées entre les pays favorables à la chasse à la baleine et ceux qui s'y opposent. Les travaux de la session d'Agadir sont répartis en plusieurs comités et groupes de travail. Les séances plénières sont prévues du 21 au 25 juin. Créée en 1946, la CBI est une organisation internationale qui se fixe pour objectif de réglementer la chasse et la conservation des baleines. Elle compte actuellement 88 pays membres, des observateurs, et des scientifiques et experts du monde entier. Depuis sa création, ses sessions ne se sont tenues qu'exceptionnellement en Afrique et dans le monde arabe avec une session en Afrique du Sud en 1951 et une autre au Sultanat d'Oman en 1998. L'organisation au Maroc de cet événement, outre la dimension de renforcement de la coopération multilatérale, est de nature à contribuer, selon les organisateurs, au positionnement du Royaume comme acteur majeur sur la scène halieutique et maritime internationale.