Le Groupe de travail sur la médiation dans le cadre du processus de Malte a salué l'adhésion du Maroc à la Convention de La Haye sur les aspects civils relatifs à l'enlèvement international d'enfants et sa décision de la mettre en vigueur le 1er juin prochain. "Il s'agit d'un extrême privilège pour la Conférence de la Haye de voir le Maroc participer à cette importante réunion", a affirmé le secrétaire général adjoint de la Conférence de La Haye, M. William Duncan, dans une allocution lors de cette rencontre, tenue dans la ville canadienne de Gatineau, avec la participation de plusieurs pays. La Convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants est un Traité multilatéral qui tend à protéger les enfants des effets nuisibles de l'enlèvement et de la rétention au-delà des frontières internationales en prévoyant une procédure permettant leur retour rapide. Lors de son intervention, mercredi, à cette réunion, M. Driss Idrissi Bichr, président de Chambre à la Cour suprême, a mis en exergue les réformes législatives et institutionnelles d'envergure entreprises par le Maroc durant les dix dernières années visant la protection et la préservation des droits de l'enfant. Après avoir rappelé les engagements internationaux du Maroc en tant que membre actif au sein des Organisations internationales en matière des droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus, M. Idrissi Bichr, également inspecteur général au ministère de la Justice, a insisté notamment sur la mise en place d'outils juridiques efficients tels la Kafala (prise en charge) et le Code de la famille en vue de défendre et garantir les droits de l'enfant conformément aux dispositions pertinentes des Conventions internationales. Initiée par la Conférence de La Haye de droit international privé (HCCH), en collaboration avec le ministère canadien des Affaires étrangères, cette rencontre de deux jours a connu la participation de plusieurs experts et des membres du Groupe de travail sur la médiation dans le cadre du processus de Malte. La réunion s'assigne pour principal objectif de mettre en place les outils et les mécanismes opérationnels visant le renforcement et l'amélioration du rôle de la médiation dans les litiges familiaux transfrontières des parents et de leurs enfants, ainsi qu'au niveau des problèmes causés par l'enlèvement international d'enfants. Parmi les mécanismes et outils privilégiés figurent, notamment, la nécessité pour les pays concernés d'asseoir ou de désigner un point de contact central et officiel pour la médiation familiale internationale, de fournir des listes des médiateurs ou d'organismes de médiation jouissant de crédibilité requise et disposant des connaissances et informations fiables et de l'expérience nécessaire à l'accomplissement de la mission de médiation familiale internationale, outre l'application obligatoire des accords issus de la médiation. Outre les représentants de la Conférence de La Haye, cette réunion a connu la participation des représentants d'Allemagne, d'Australie, du Canada, d'Egypte, des Etats-Unis, de France, d'Inde, de Jordanie, du Maroc, du Pakistan, du Royaume-Uni et de Malaisie.