Le gouvernement a mis en place une vision multidimensionnelle pour la mise en œuvre des priorités stratégiques, institutionnelles, politiques, économiques et humaines, prévues dans le cadre du Statut Avancé accordé au Maroc dans ses relations avec l'Union Européenne, a affirmé mercredi Mme Latifa Akharbache, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Le ministère n'a raté aucune occasion avec la partie européenne pour rappeler la nécessité de renforcer et faciliter le déplacement des citoyens marocains vers les pays de l'Union européenne, a dit Mme Akharbache en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la mise à profit du Statut Avancé pour la promotion des conditions de vie des membres de la communauté marocaine à l'étranger. Ces efforts ont abouti à des résultats positifs en ce sens que les deux parties, marocaine et européenne, avaient exprimé, lors du premier sommet tenu en mars dernier à Grenade, leur satisfaction de la concordance de vues au niveau international sur l'impératif du traitement des questions de l'immigration suivant une approche globale reposant sur la responsabilité commune et l'action collective coordonnée, a-t-elle expliqué. Le Statut Avancé, a ajouté Mme Akharbache, permettra inéluctablement de consolider la coopération judiciaire, particulièrement au niveau de l'adaptation et l'actualisation du cadre juridique des accords de coopération conclus dans ce domaine, dans l'optique de transcender les obstacles qui entravent les Marocains résidant à l'étranger en ce qui a trait à l'état civil, à la famille, à l'application des jugements judiciaires et des procédures, outre la réinsertion des détenus. La Secrétaire d'Etat a, par ailleurs, souligné que la création d'une Commission parlementaire mixte entre l'institution législative marocaine et son homologue européenne, qui a tenu sa réunion constitutive le 05 mai courant à Bruxelles, constitue indubitablement un cadre idoine à même de permettre aux parlements des deux parties d'examiner régulièrement les questions relatives à l'immigration et à la communauté marocaine résidant dans les pays européens. Les deux parties marocaine et européenne oeuvreront à l'amélioration et au développement de la coopération et du dialogue concernant des questions ayant trait à la lutte contre le racisme et la xénophobie, dont les MRE pourraient être des victimes, a encore souligné Mme Akharbache. Elle a de même fait savoir qu'il sera procédé à la création d'une plateforme de coopération entre l'Agence européenne des droits fondamentaux relevant de l'Union européenne et le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), visant principalement à préserver les droits et les libertés fondamentales de la communauté marocaine en Europe.