La délégation marocaine à la 1ère réunion supplémentaire de la dimension humaine de l'OSCE sur "la Promotion de la parité des sexes et la participation des femmes à la vie politique et publique", tenue récemment à Vienne, a mis en exergue les réformes majeures initiées, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, en faveur des droits des femmes, dont les Codes de la famille et de la nationalité. Selon un communiqué de la Mission permanente du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, parvenu mercredi à MAP-Genève, la délégation marocaine a également affirmé que la participation politique de la femme marocaine et sa présence au sein des institutions représentatives locales et nationales ne cesse de gagner du terrain, réussissant à enregistrer des avancées importantes. Les femmes investissent peu à peu le champ politique à la faveur des nouvelles lois électorales pour la parité mises en place respectivement en 2006 et 2009 sur la base de la Charte communale en faveur de la promotion de la représentativité des femmes, a poursuivi la délégation marocaine, dans sa déclaration. A cet égard, elle a rappelé que 3.428 femmes ont été élues aux Conseils communaux lors des élections de juin 2009, deux sont des maires dans de grandes villes et 35 sont élues à la Chambre des représentants. La délégation marocaine a également souligné que le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité compte promouvoir l'accès des femmes aux postes de responsabilité au même titre que les hommes, à compétences égales, plus particulièrement l'augmentation du taux de représentativité des femmes dans les instances élues, et Âœuvre pour favoriser l'accès de 30 pc (en vue de la parité) de femmes aux instances élues, outre l'impulsion de leur participation effective à la gestion des affaires publiques et ce aux niveaux local, régional et national. Elle a, en outre, signalé que l'approche genre a été intégrée dans les politiques et programmes de développement dès mai 2006 à travers l'instauration d'un agenda gouvernemental de l'égalité, réitérant l'importance de l'approche globale pour la promotion de l'égalité, ainsi que la place primordiale de l'éducation en la matière, notamment le niveau éducatif de la population féminine. Dans ce cadre, la délégation marocaine a souligné que le nombre de filles marocaines à l'université est supérieur à celui de garçons, tout en jetant la lumière sur les mesures en faveur de l'éducation et de la formation, à travers le Plan d'urgence et le programme "Tayssir" visant à lutter contre l'abandon scolaire et "l'élimination de façon définitive des inégalités entre les filles et les garçons à l'horizon 2015", ainsi que le rôle de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Selon le communiqué, la délégation marocaine a, de même, réitéré l'importance accordée par le Royaume à la lutte contre la violence faite aux jeunes filles et aux femmes, signalant qu'un Centre d'écoute national et 350 cellules annexes ont été mis en place dans tous les secteurs gouvernementaux concernés, ainsi que des unités d'accueil et des brigades mobiles pour renforcer le système institutionnel dans la protection des femmes victimes de violence. Elle a, en outre, souligné les défis à relever quant à l'investissement du champ politique national par les femmes et qui sont étroitement liés à l'évolution des mentalités et à la lutte contre les stéréotypes, rappelant à ce propos les mesures prises par le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité pour lutter contre les stéréotypes à l'encontre des femmes, notamment ceux véhiculés par les médias, dont la mise en place d'un plan d'action de la Charte nationale pour la revalorisation de l'image de la femme dans les médias. Cette première réunion supplémentaire de la dimension humaine a vu la participation de représentants gouvernementaux et d'associations qui Âœuvrent pour la promotion de la place des femmes dans la vie politique et publique dans 56 pays membres de l'OSCE et des partenaires méditerranéens et asiatiques de l'Organisation. La 2ème réunion sur "l'éducation des personnes appartenant aux minorités nationales: intégration et égalité des chances" est prévue en juillet prochain et la 3ème sur "la liberté de religion et de conscience" en novembre.