L'organisation maritime internationale, qui abrite du 26 au 30 avril une importante conférence sur la pollution marine, sous la présidence de l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, se veut un cadre pour le renforcement de la sécurité et de l'efficacité de la navigation sur des océans propres. Créée en 1948 en vertu d'une convention adoptée par l'Onu, l'OMI est devenue le tout premier organisme international consacré exclusivement aux questions maritimes. Entre l'adoption de la Convention et son entrée en vigueur en 1958, de nouveaux problèmes relatifs à la sécurité mais nécessitant une approche différente et novatrice ont éveillé l'attention de la communauté internationale. L'un des plus importants concernait les risques de pollution des mers par les navires et plus particulièrement par les pétroliers. Une convention internationale consacrée à cette question a été adoptée en 1954, l'OMI en assumant la gestion et s'employant à en promouvoir l'entrée en vigueur à partir de 1959. Ainsi, dès le début, les principaux objectifs de l'OMI ont été de renforcer la sécurité en mer et de prévenir la pollution du milieu marin. Au début des années 2000, la sûreté maritime s'est ajoutée à la liste des grands sujets de préoccupation de l'Organisation. Seule institution spécialisée des Nations Unies qui a son siège au Royaume Uni, l'OMI compte actuellement 169 Etats membres et trois membres associés. Son organe directeur, l'Assemblée, se réunit une fois tous les deux ans. Entre les sessions de l'Assemblée, le Conseil, qui se compose de 40 gouvernements membres élus par l'Assemblée, joue le rôle d'organe directeur. L'OMI, qui portait jusqu'en 1982 le nom d'Organisation intergouvernementale consultative de la navigation maritime (OMCI), est une organisation technique et la plupart de ses travaux sont effectués par un certain nombre de comités et de sous-comités, dont le plus ancien est le Comité de la sécurité maritime (MSC). Le Maroc n'a pas cessé depuis son adhésion à l'OMI en 1962 de jouer un rôle de plus en plus prépondérant au sein de cette organisation, un rôle qui trouve son explication dans la vocation du Royaume en tant que pays dépositaire d'une histoire maritime millénaire et dans sa position hautement stratégique dans une région d'une grande importance pour le trafic maritime international. La participation remarquable du Maroc aux travaux de la 26ème session de l'Assemblée générale de l'organisation, tenue à Londres du 23 novembre au 4 décembre 2009, est venue témoigner de ce rôle de plus en plus visible d'un pays ayant ratifié la plupart des conventions de cette institution onusienne. La rencontre a été l'occasion de mettre en relief les avancées réalisées par le Maroc notamment dans le domaine des infrastructures portuaires. La délégation marocaine, qui a prit part aux travaux de cette assemblée, a souligné que le Maroc œuvre à renforcer ses capacités logistiques et humaines pour mieux s'acquitter d'une tache qui revêt une importance cruciale pour la communauté maritime.