Une table ronde sur le thème "l'environnement et les nouveaux métiers "a été organisée vendredi à Rabat par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) avec la participation de responsables et d'experts marocains et étrangers. Cette rencontre, initiée en partenariat avec le secrétariat d'Etat à l'Environnement, s'inscrit dans le cadre du débat autour de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable. Intervenant à cette occasion, le secrétaire d'Etat chargé de l'Eau et de l'environnement, M. Abdelkbir Zahoud, a affirmé que le Maroc a toujours adhéré au respect de l'environnement ce qui a été concrétisé par le projet ambitieux de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable. Plusieurs programmes ont été adoptés et mis en en place en vue de mettre en œuvre des projets intégrés dans le domaine du développement durable, a-t-il ajouté, relevant que le gouvernement a fait de la question environnementale une priorité à même de faire face aux menaces qui entourent le milieu naturel. Pour sa part, le secrétaire général de la CDG, M. Anass Houir Alami, a indiqué que, depuis plus d'une décennie, le Maroc s'efforce à placer la protection de l'environnement au cœur de ses politiques publiques de développement, aussi bien à l'échelle nationale que régionale, soulignant les avancées concrètes traduisant cet engagement, à savoir la mise en place d'un cadre réglementaire et législatif, avec notamment l'adoption de la loi sur les énergies renouvelables et le lancement de vastes projets structurants dans le domaine des énergies renouvelables. M. Houir Alami a toutefois indiqué que les progrès réalisés par le pays "ne doivent pas occulter les défis immenses, dont les dommages annuels liés à la dégradation de l'environnement estimés par les dernières études à 13 milliards de dhs, soit 3.71 pc du PIB". Ces défis peuvent pourtant constituer autant d'opportunités de générer de nouveaux modes de production et de consommation et de créer des emplois, a-t-il estimé. Evoquant l'économie verte, M. Houir Alami a souligné qu'elle "ne se limite pas à ces nouveaux métiers spécialisés, mais elle exige que l'ensemble des acteurs et des secteurs adoptent de nouveaux comportements et de nouveaux processus de production à faible teneur en carbone", ce qui, selon lui, "exigera surtout la mobilisation d'outils de formation initiale et continue et la diffusion d'approches intégrées de développement durable". Pour le directeur de l'Agence de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE), M. Said Mouline, l'économie verte constitue une grande opportunité en termes de création d'emploi et de développement de richesses. Le Maroc, a-t-il dit, développe de grands projets d'énergies renouvelables et de gestion de déchets solides et liquides, ce qui contribue à la création de nouveaux emplois dans le domaine, notant que "dans le domaine des énergies renouvelables, il y a énormément d'opportunités". Les axes de cette table ronde ont porté notamment sur la croissance et l'économie verte, le groupe CDG et les nouveaux métiers liés à l'environnement, outre la présentation de l'avant-projet de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable.