Des chercheurs scientifiques venus de Fès, Ifrane, Oujda, Casablanca et Marrakech, réunis dans le cadre d'une rencontre organisée jeudi dans la cité idrisside, à l'occasion du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre, ont souligné que l'ambitieux projet d'énergie solaire adopté au Maroc va lui permettre d'être à l'avant-garde de l'utilisation des technologies propres. Il devra aider aussi à promouvoir un développement durable dans le pays, ont-ils noté. L'organisation de cette journée témoigne du ferme engagement de la communauté scientifique de promouvoir de nouvelles filières de formation professionnelle pour le développement des énergies renouvelables, a affirmé à l'ouverture de cette rencontre, M. Ahmed Iraki, doyen de la faculté des sciences de Dhar El Mehraz, initiatrice de cet événement. Elle s'inscrit aussi dans le but d'intensifier la recherche pour accompagner l'essor économique du pays et contribuer à la réussite de son projet d'énergie solaire, a-t-il dit. Pour le Pr.Abdelaziz Bennouna, un des pionniers de la recherche dans ce domaine, les énergies renouvelables sont des sources inépuisables, puisqu'elles sont indéfiniment régénérées. Comparées aux énergies classiques, elles présentent le double avantage d'être non polluantes et génératrices d'un développement durable, a-t-il noté. De son côté, le Pr Elbekkaye Ziane, a tiré la sonnette d'alarme sur les dangers qu'encourt la terre, du fait du réchauffement climatique (effet de serre), provoqué par les activités humaines. Il est temps pour la communauté internationale d'opter pour un développement durable pour satisfaire les besoins présents de l'humanité sans compromettre ceux des générations futures, a-t-il dit, rappelant que l'explosion démographique que connait le monde (9 milliards d'habitants en 2050) et le développement des activités humaines exercent une forte pression sur la planète. Il a précisé dans ce sens qu'il sera notamment difficile dans un proche avenir de satisfaire les besoins de l'humanité en eau du fait que 97 pc des ressources mondiales en eau sont salées, 2 pc sont solides et 1 pc seulement est liquide. Pour faire face à cette situation, ont expliqué d'autres intervenants, des mesures concrètes doivent être prises d'urgence pour inverser la tendance en développant le recours aux énergies renouvelables (soleil, vent, eau, biomasse, géothermie). Pour ce qui est du Maroc, ont-ils ajouté, il a déjà fait le choix en adoptant un projet d'énergie solaire qui devra porter la puissance électrique d'origine solaire installée dans le pays à 2000 Mw et la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à 42 pc à l'horizon 2020. De nombreuses mesures encourageantes ont été également prises en matière de sensibilisation et de lutte contre la pollution et la déforestation, ont-ils rappelé. Cette journée est initiée par la faculté des sciences de Dhar El Mehraz (Université Sidi Mohamed Benabdellah) et le laboratoire de physique du solide en collaboration avec la Société marocaine de développement des énergies renouvelables (SMADER), l'Unité des technologies et économie des énergies renouvelables du CNRST et l'Association Sebou pour un environnement sain (ASES).