La Protectrice du citoyen du Québec, Mme Raymonde Saint-Germain, a fait état, vendredi soir à Montréal, de la mise en place d'un plan de travail maroco-québécois qui est de nature à servir d'outils pour tous les médiateurs. "Nous avons réussi à nous entendre sur un plan de travail avec des échéances précises et des responsabilités partagés", a confié à la MAP, Mme Saint-Germain en marge de la visite à Québec de Moulay M'Hammed Iraki, wali Diwan Al Madhalim. "Le Québec et le Maroc seront en mesure, dès le mois de juin, au Luxembourg au bureau de l'Association internationale des Ombudsmans et médiateurs de la francophonie (AOMF) de proposer un plan de travail commun pour obtenir la collaboration de tous nos partenaires de la francophonie", a-t-elle précisé. Tout en qualifiant de "fructueuses" ses entretiens avec M. Iraki, Mme Saint-Germain a fait remarquer que ces rencontres ont été "non seulement l'occasion de consacrer la convergence de vues mais aussi de faire une oeuvre d'outils qui servira à tous les médiateurs pour être plus efficaces". Grâce à ce travail conjoint, les deux pays devront être en mesure d'élargir cette coopération avec un apport des autres médiateurs de la francophonie, a ajouté la responsable québécoise, qui est également deuxième vice-président de l'Association des Ombudsmans et Médiateurs francophones. Par ailleurs, elle s'est déclarée "intéressée des résultats des travaux que les Nations-Unis entreprendront cet automne", rappelant qu'il sera question de débattre d'une résolution présentée par le Maroc pour le renforcement du rôle des institutions d'ombudsmans et de médiateurs, ainsi que des institutions similaires dans la protection et la promotion des droits de l'Homme. Dans le même ordre d'idées, elle a souligné l'intérêt que revêt cette initiative, qui a été adoptée à l'unanimité des membres de la troisième commission de cette organisation grâce à l'appui constant d'un grand nombre de pays, comme étant un document d'une importance particulière dans l'histoire des institutions des ombudsmans et des commissions nationales des droits de l'Homme. M. Iraki, qui est également premier vice-président de l'Association des Ombudsmans et Médiateurs francophones, et la Protectrice du citoyen du Québec avaient signé, mardi dernier à Québec, une convention d'entente et de partenariat destinée à renforcer la coopération entre les deux institutions. Cette convention a pour objectif de définir le cadre de cette coopération, ainsi que les moyens à mettre en oeuvre pour concrétiser les objectifs fixés par les deux institutions. En vertu de ce partenariat, Diwan Al Madhalim et le Protecteur du citoyen, institution qui relève de l'Assemblée nationale du Québec, s'engagent à tout mettre en oeuvre pour asseoir une coopération fructueuse au service des intérêts communs. Le projet d'étude en cours d'élaboration portant sur la jurisprudence en matière de médiation a été également examiné. Ce projet est destiné à mettre en valeur les bases de sa conception et sa mise en oeuvre et à concevoir un référentiel émanant de diverses expériences, actions, approches réalistes et stratégies efficientes dans ce domaine.