Le libéralisme adopté par le Royaume est un modèle cohérent, social et solidaire, car mettant en avant l'élément humain en tant qu'acteur central de la société, a souligné samedi à Marrakech, le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar. M. Mezouar qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé conjointement par l'Ecole Supérieure de Commerce (Sup de Co) de Marrakech et le Centre "Achourouk " pour la Démocratie, a ajouté que le modèle marocain tout en se basant sur les principes classiques du libéralisme, à savoir la liberté d'agir, de produire et de s'enrichir, place la dimension sociale et la préservation de l'intérêt général au coeur de ses préoccupations. Et de poursuivre que ce modèle demeure la meilleure approche pour le développement de toute société, encore faut-il qu'elle soit régulée, relevant que l'Etat doit continuer à jouer ce rôle de régulation et d'accompagnement, de créer les mécanismes de solidarité et de résoudre les problématiques sociales. M. Mezouar s'est félicité également des grands choix opérés par le Royaume dans les domaines politique, économique et social, lesquels lui ont permis de se doter d'une économie saine et parfaitement intégrée à l'économie mondiale. Il s'agit de la consécration de la prise de conscience par le Maroc de l'importance de l'initiative privée, de l'ouverture sur l'extérieur notamment par le biais d'accords de libre échange régulés, et de l'innovation, de la création et de la créativité, sources de tout progrès et développement, a-t-il expliqué. M. Mezouar a mis en avant également l'ensemble des mesures adoptées par le gouvernement pour accompagner ces grands chantiers notamment, le renforcement des infrastructures et des moyens logistiques, l'orientation de l'économie nationale vers l'extérieur de façon à créer toutes les conditions nécessaires à l'investissement et à l'entreprenariat, et l'intérêt grandissant porté à l'éducation et à la formation. Le Royaume oeuvre en permanence en vue de créer l'adéquation entre la formation de l'élément humain et l'impératif de la satisfaction des besoins dictés par la dynamique du marché, a poursuivi le ministre, estimant qu'une telle adéquation suppose la mise en place de stratégies et la conception de visions claires. De son côté, M. Yassir Znagui, ministre du Tourisme et de l'Artisanat a donné un aperçu historique sur le libéralisme économique en tant que pensée philosophique à dimension humaine. Après s'être félicité du choix du thème de ce séminaire, M. Znagui a mis l'accent sur l'évolution que ne cesse de connaître la ville de Marrakech notamment dans le domaine touristique et immobilier, en tant que destination connue mondialement et ce, grâce à la politique du Royaume favorisant l'initiative privée, l'entreprenariat et l'investissement productifs.
Le Secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat, M. Anis Birou a, quant à lui, insisté sur la nécessité de faire évoluer le libéralisme en tant que mode de penser de manière à le rendre plus social et plus humain, relevant que parmi les objectifs de la stratégie adoptée par le gouvernement dans le secteur de l'artisanat, outre l'amélioration du chiffre d'affaires et ceux à l'export, figure l'amélioration du revenu ainsi que des conditions de vie et de travail des artisans. M. Birou s'est dit, dans ce contexte, en faveur de la structuration du tissu économique, de l'encouragement des initiatives privées, et de la promotion de l'esprit novateur et créatif. Il a mis en lumière également l'importance de la confiance, de la transparence, de la persévérance et de l'innovation en tant que fondements de toute action d'entreprendre réussie. M. Mohamed Aujjar, président du Centre Achourouk pour la Démocratie a axé son intervention sur les différents atouts de l'économie marocaine, se félicitant de la politique sage et éclairée de SM le Roi Mohammed VI, laquelle a permis au Royaume de sortir indemne de la crise économique et financière mondiale. Il a, en outre, donné un aperçu global sur les choix libéraux du Royaume depuis 1958 à l'heure actuelle, appelant, par ailleurs, l'université marocaine à s'intéresser davantage et à engager des débats fructueux autour de toutes les questions qui se produisent dans son environnement extérieur. Il s'est interrogé aussi sur le rôle que peut jouer l'entreprise dans le cadre du libéralisme, relevant qu'il ne peut y avoir de libéralisme sans respect des droits de l'Homme. Pour sa part, M. Ahmed Bennis, président de l'Ecole "Sup de Co" s'est dit fier du choix du thème du libéralisme d'un point de vue économique et où l'entreprise demeure l'acteur principal, rappelant que ce sujet demeure d'actualité et revêt une importance cruciale comme en témoigne l'intérêt que lui accordent les politiques, les économistes et les différentes composantes de la société civile. Et d'ajouter que ce séminaire, qui a réuni une palette d'économistes, d'experts en finance, de chercheurs universitaires, de parlementaires et de décideurs, est de nature à engager une réflexion sur les mesures adéquates à adopter pour une gestion future efficiente de l'économie nationale. Lors de ce conclave, l'assistance a été conviée également à prendre connaissance des résultats d'une enquête réalisée par des étudiants sur "la perception des réformes par les entreprises marocaines", et à suivre un exposé sur l'Offshoring.