Les superficies cultivées en cannabis au Maroc ont reculé de 134.000 ha en 2003 à 56.000 en 2009, soit une baisse de 60 pc, a indiqué, vendredi à Rabat, M. Khalid Zerouali, Gouverneur Directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières au ministère de l'Intérieur. Dans une déclaration à la MAP à l'issue d'une entrevue avec la Présidente de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), Mme Sevil Atosoy, M. Zerouali s'est félicité de cette baisse qui constitue le couronnement des efforts soutenus déployés par les pouvoirs publics.La ville de Larache a été, pour la 5ème année consécutive, déclarée " ville sans cannabis " a précisé M. Khalid Zerouali, affirmant que les cultures de cannabis au niveau des 17 communes ciblées de la province de Chefchaouen ont été totalement éradiquées, alors que l'éradication de ces cultures illicites a atteint 80 pc dans la province de Taounate et 90 pc à Tétouan. "La lutte contre les réseaux de trafic est l'un des principaux axes de la stratégie du Maroc de lutte anti-drogue lancée en 2005 ", a souligné M. Zerouali, ajoutant que 1.345 personnes ont été arrêtées en 2009 pour trafic international de drogue, dont 50 pc sont des étrangers. Grâce à cette stratégie, les saisies de chira ont atteint 180 tonnes en 2009, soit une augmentation de 60 pc par rapport à l'année 2008, a-t-il relevé. Ces saisies ont été opérées à la faveur du renforcement de la surveillance des frontières ainsi que des investissements consentis pour équiper les postes frontaliers avec des moyens de détection performants. Le Maroc est un acteur actif en matière de lutte contre les stupéfiants dans la région de la Méditerranée Occidentale et l'Atlantique, a fait savoir M. Zerouali, ajoutant que le Royaume est un membre agissant au Centre de Coordination de Lutte Antidrogue dans le Bassin Occidental de la Méditerranée (CECLAD-M) et un pays observateur au " Maritime Analysis Operational Center" (MAOC-N). Parallèlement à ces efforts, M. Zerouali a rappelé le programme lancé en 2009 qui vise un développement alternatif de la région du nord qui comprend des mesures pour l'encouragement des activités de substitution, l'amélioration des conditions de vie de la population locale, la mise en place d'infrastructures et des équipements de base, et la conservation et le développement durable de l'environnement.