Le Groupe Al Omrane, représenté au sein de la délégation marocaine au Forum urbain mondial de Rio de Janeiro, a présenté le projet des Villes nouvelles comme un grand chantier du Maroc nouveau, affirme M. Mohamed Najib Benyahia, représentant du Groupe. Dans une déclaration à la MAP, M. Benyahia, directeur chargé des Villes nouvelles, signale que ce projet est un chantier structurant lancé au Maroc parmi ceux qui créent une grande activité économique ou changent le paysage d'une agglomération, tels Tanger-Med ou le projet d'aménagement de la vallée de Bouregreg. Actuellement, précise-t-il, il y a en chantier trois Villes nouvelles lancées pour une échelle entre 200 et 300 mille habitants, à savoir Tamesna, près de Rabat, Tamensourt, près de Marrakech et Chrafate, près de Tanger. Une quatrième Ville nouvelle, celle de Sahel Lakhyayta, près de Casablanca, est avancée dans les études et va être mise en chantier certainement cette année. Les Villes nouvelles, poursuit-il, apporteront un souffle nouveau aux grandes agglomérations, dans la mesure où elles vont décongestionner les grandes villes en mettant sur le marché un parc logement de manière intensive et en agrandissant la sphère de rayonnement économique de ces agglomérations. Ces villes apporteront à la fois de l'habitat, mais aussi des zones qui vont abriter l'activité tertiaire, industrielle et de loisirs tout en permettant de loger de grands équipements manquant dans les grandes agglomérations. M. Benyahia a, par ailleurs, signalé qu'une loi, en cours de préparation au Maroc, par le biais du ministère de l'habitat, va permettre de repenser le programme des Villes nouvelles avec des conditions réglementaires, de financement et une approche différentes. Concernant la participation d'Al Omrane au Forum de Rio, M. Benyahia souligne qu'elle s'inscrit dans une démarche en relation avec les services de l'ONU-Habitat, depuis une vingtaine d'années, rappelant que l'une des composantes du Groupe, en l'occurrence l'Agence nationale de lutte contre l'habitat insalubre, avait obtenu de la part de l'ONU-habitat deux prix, dont celui d'honneur décerné au Maroc en 1995 pour le programme de résorption des bidonvilles de Taza. Al Omrane profite de tous les événements qui se tiennent en marge de différentes conférences organisées par l'ONU-Habitat, indique-t-il, ajoutant que le thème du Forum de Rio, "le Droit à la ville : réduire la fracture urbaine", est extrêmement important pour le Groupe, étant donné que la taille des projets qu'il a entrepris commencent à prendre de plus en plus d'ampleur. Al Omran, poursuit-t-il, est un partenaire de l'Etat et des collectivités locales dans la réalisation des grandes opérations d'urbanisme, et les problèmes de dysfonctionnement urbain sont posés, alors qu'on a pas les outils bien forgés pour pouvoir trouver des solutions à des problèmes qui relèvent à la fois des collectivités locales, des autorités locales et des départements ministériels concernés. Aussi, le Groupe devra-t-il pouvoir profiter des expériences des autres grands opérateurs qui existent dans des pays qui ont des problèmes similaires à ceux du Maroc, notamment ceux d'ordre environnemental car, il faudra désormais s'inscrire dans l'industrie verte et la démarche écologique dans la conception et l'élaboration des projets et aussi dans la gestion de l'après-projet. Il y a aussi des problèmes d'ordre infrastructurel qui sont liés à l'environnement et à la nécessité de préserver l'environnement et des problèmes d'équipement et d'animation économique. Là aussi, indique-t-il, le Groupe est amené à faire une réflexion sur la démarche à suivre pour garantir un minimum d'équipement public et d'équipement de proximité pour les nouvelles urbanisations qui sont créées toujours en partenariat avec les parties concernées.