La Société marocaine d'industrie de raffinage (SAMIR) a réalisé en 2009 un résultat net de 555 millions de dirhams (MDH), après une année 2008 déficitaire de 1.196 MDH. Les résultats 2009 du groupe mis en ligne sur son site Internet, font également état d'une progression du résultat d'exploitation, qui est passé de -810 MDH en 2008 à 970 MDH en 2009, et de l'excédent brut d'exploitation, qui s'est établi à 349 MDH au lieu de -667 MDH. Ces bonnes performances contrastent avec le chiffre d'affaires du groupe qui a reculé de 35 pc pour s'établir à 27 milliards de dirhams. Une régression qui s'explique essentiellement par la baisse des prix du pétrole sur le marché international. Selon la SAMIR, le prix moyen annuel du baril de brent en 2009 (61,48 dollars) reste en deçà de la moyenne enregistrée en 2008 (96,99 dollars), soit un écart de -37 pc. Marquée par l'entrée sur le marché national des carburants propres (gasoil 50 ppm et le super 50 ppm sans plomb), l'année 2009 a enregistré un recul de 3 pc des ventes de la Raffinerie de Mohammedia pour atteindre 6,5 millions de tonnes. La Société a vu également sa capacité de raffinage s'élever à 76 pc en raison des impératifs d'optimisation de la marge de raffinage. Le déficit de production a été compensé par le recours à l'importation de produits finis pour près de 2,15 millions de tonnes, précise la SAMIR. Toutefois, la Raffinerie de Mohammedia, qui maintient sa position de leader à travers une part de marché locale, hors GPL, de 77 pc, compte, suite au démarrage de l'unité d'hydrocraking, sur une utilisation de 100 pc de sa capacité, qui s'élève actuellement à 6,5 millions de tonnes. Prévoyant une amélioration de la conjoncture internationale, La SAMIR estime qu'elle pourrait générer à court terme des marges confortables, supérieures aux performances antérieures, à même d'améliorer sa situation financière et ce à la faveur de sa nouvelle configuration et la contribution économique du nouveau complexe d'hydrocraking. La Société précise, par ailleurs, qu'elle va continuer sa politique d'investissement à travers le démarrage des travaux d'une nouvelle unité de distillation et de l'unité des bitumes, avec une enveloppe globale de 2 milliards de dirhams.