Les microprojets développés dans le cadre du programme de coopération maroco-allemande, dans les différentes régions du Royaume, répondent aux critères de pérennité et s'inscrivent parfaitement dans la philosophie de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), a affirmé l'ambassadeur d'Allemagne au Maroc, M. Ulf-Dieter Klemm. Propos recueillis par Hassan Hermas Dans un entretien à la MAP en marge de l'inauguration de microprojets dans les provinces de Ouarzazate et de Tinghir, M. Klemm a précisé que la coopération allemande a contribué au financement des projets dans le cadre de l'INDH pour une enveloppe financière de 5 millions d'euros. L'Allemagne a également contribué à hauteur de 20 pc d'une aide de 5 millions d'euros octroyée par l'Union Européenne à l'INDH, a-t-il ajouté. L'ambassade d'Allemagne au Maroc mobilise chaque année, dans le cadre de la coopération allemande destinée au financement des microprojets au Maroc, une enveloppe de 100.000 euros consacrée au financement de 9 à 10 projets, a-t-il ajouté, précisant que les projets éligibles doivent être durables, bénéficier à la population démunie et aux femmes et être réalisés dans les régions enclavées. M. Klemm a, à cet égard, expliqué, que l'ambassade reçoit annuellement plus de 100 demandes de projets dont elle sélectionne 10 après une étude de sa durabilité, et procède, à postériori, au suivi de ces microprojets pour s'assurer de leur durabilité. Dans ce cadre, le diplomate allemand s'est dit satisfait de l'avancement de ces projets, estimant que les projets d'adduction en eau potable, à eux seuls, ont eu un impact positif sur le mode de vie de la population des douars et contribué à l'amélioration des conditions de vie des ménages en milieu rural. Ainsi, a-t-il estimé, l'approvisionnent des douars en eau potable, initié dans le cadre de cette coopération, a permis aux femmes d'exercer des métiers générateurs de revenus et aux enfants de reprendre le chemin de l'école au lieu de parcourir de longues distances pour s'approvisionner en eau. Il en va de même pour d'autres projets portant sur l'aménagement des routes rurales et voies montagneuses qui facilitent à la population l'accès aux services publics ainsi que pour les initiatives privées pour le financement de certains projets générateurs de revenus, tels l'élevage des chèvres, a-t-il ajouté. Il a, en outre, insisté sur l'importance de la coopération avec les associations locales, mettant en avant les initiatives de la population concernée dans l'élaboration des projets adéquats, en vue d'en assurer le succès et la durabilité. Parallèlement aux microprojets, a ajouté le diplomate allemand, la coopération allemande concerne également le financement de projets d'infrastructure, pour lesquels l'Allemagne a alloué une enveloppe de 98 millions d'euros pour une période de 2 ans. Cette coopération porte notamment sur les domaines des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, d'aménagement et d'adduction en eau potable, du changement climatique et le développement durable, a-t-il encore dit. Soulignant que 60 pc du budget de coopération est débloqué sous forme de crédits à des taux préférentiels, le reste étant des dons, M. Klemm a fait savoir que la coopération allemande se déploie par le biais de l'Agence Allemande d'Assistance Technique (GTZ) et la banque allemande de développement (Kfw). Il a, dans ce sens, précisé que la coopération bilatérale se fait en étroite collaboration avec les ministères et les institutions marocains concernés, relevant que les deux pays tiennent bi-annuellement des discussions pour identifier les futures projets de coopération et évaluer les projets accomplis. Selon le diplomate, la coopération avec les fondations allemandes telles Hanns Seidel, Friedrich Naumann, Friedrich Ebert et Konrad Adenauer, relative notamment aux domaines juridico-politique, les publications, la société civile et les droits de l'Homme, constituent un autre volet de la coopération bilatérale.