L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, a souligné jeudi devant le Conseil des doits de l'homme (CDH) de l'ONU que les défenseurs des droits de l'Homme ont l'obligation de ne pas servir les agendas de pays tiers et de ne pas comploter contre leur propre pays. Le diplomate marocain, qui intervenait lors du débat interactif sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme dans le cadre de la 13ème session du CDH, en présence de Mme Margaret Sekaggya, Rapporteuse spéciale chargée de cette thématique, a affirmé que les défenseurs des droits de l'Homme doivent s'abstenir d'exploiter l'espace de liberté et de droit dont ils jouissent. C'est cet espace de démocratie qui leur permet d'exister, de s'exprimer librement et d'exercer leur sacerdoce, a indiqué M. Hilale, faisant remarquer qu'à défaut du respect de ces principes, ils deviennent des activistes politiques. L'ambassadeur marocain a ajouté que les défenseurs des droits de l'Homme ont l'obligation de ne pas politiser les droits de l'Homme et d'éviter leur instrumentalisation car, a-t-il signalé, la mission des authentiques défenseurs des droits de l'Homme est noble puisqu'ils sont la voix de ceux qui sont privés de voix. Après avoir insisté sur le caractère universel de la mission des défenseurs des droits de l'Homme, M. Hilale a fait observer que, comme les gouvernements ont des obligations internationales, les défenseurs des droits de l'Homme ont également des obligations, notamment le respect du cadre juridique de leurs activités, et ce conformément à l'article 3 de la Déclaration des Nations Unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l'Homme. Les gouvernements sont comptables de la défense et de la promotion des droits de l'Homme tant devant leurs institutions nationales que devant les Nations Unies, en particulier le Conseil des Droits de l'Homme, et les défenseurs des droits de l'Homme sont eux aussi comptables de leurs activités aussi bien devant leurs institutions nationales que devant la communauté internationale, a-t-il dit. Pour le diplomate marocain, les défenseurs des droits de l'Homme ne sont pas des supra-acteurs car ils ne sont pas au dessus des lois et du droit, mais doivent, au contraire, être les premiers à les respecter. M. Hilale a rappelé, dans ce contexte, que le Maroc a été l'initiateur avec la Norvège de la Déclaration des Nations Unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l'Homme.