La promotion du sport national dans toutes ses disciplines passe par la formation, ont souligné, jeudi soir à Casablanca, les participants à une Conférence sur la performance des clubs sportifs au Maroc. Cette formation doit intéresser les jeunes dès le bas âge mais aussi les encadrants, a-t-on plaidé lors de cette rencontre aminée par des représentants de l'administration de tutelle, du tissu associatif, des médias et du sport. La formation est au cÂœur des contrats-programmes signés par le ministère de la Jeunesse et des Sports avec les fédérations sportives nationales, a affirmé M. Said Boukhari, cadre du ministère. Ces accords portent, en effet, sur le renforcement des installations sportives, la création d'écoles de sport et la formation des encadrants, a-t-il dit, précisant que le sport, dans toutes ses acceptations, ne peut être limité à la performance. D'où le lancement du programme de centres sportifs de proximité qui doivent atteindre les 1.000 unités d'ici 2016, a-t-il noté. Les stratégies de promotion de toute discipline sportive doivent être concrétisées à travers une mobilisation des ressources et des compétences aux niveaux central et local (athlètes, techniciens, professionnels des médias, parents et sponsors), a relevé, pour sa part, M. Taoufiq Ibrahimi, président de la Fédération royale marocaine de natation (FRMN). Le sport, devenu un facteur de développement, reste le parent pauvre de la recherche universitaire au Maroc, a déploré, de son côté, M. Belaid Bouimid, journaliste.
Le sport a également besoin de spécialistes dans diverses domaines tels le marketing, la communication, l'histoire ou encore la sociologie, a-t-il précisé, ajoutant que les contrats-programmes signés entre le ministère de tutelle et les fédérations nationales constituent un grand pas dans la vulgarisation et la promotion de la culture du sport. L'activité sportive, un des meilleurs investissements, est une éducation, a souligné de son côté l'ex-international Aziz Bouderbala. Il faut arrêter la course aux résultats pour se pencher sur des objectifs à long-terme et qui ne peuvent être atteints que par la formation, a-t-il expliqué, affirmant que le Maroc regorge de talents et qu'il faut juste aller les détecter et les accompagner de manière appropriée dans leur cursus. Le professionnalisme en sport et particulièrement en football passe par une formation adéquate qui commence très tôt, un encadrement qualifié et efficient et des infrastructures suffisantes, a-t-il souligné. Le passage de l'amateurisme au professionnalisme est difficile mais pas impossible, a estimé M. Said Benmansour, président de l'association sport et amitié et ancien membre de la FRMF. Les textes en cours d'élaboration sont à même d'aider à relever ce défi, a-t-il dit, estimant que les prémisses du professionnalisme en football sont apparues dès 1970. Il a, en outre, passé en revue les étapes franchies par le football national, notamment le parrainage, le sponsoring, l'émergence d'équipes constituées par les entreprises, la convention signée entre le gouvernement et la FRMF en 2005 et l'actuelle période du contrat-programme liant le ministère aux fédérations.