Le projet d'une Chambre de commerce et d'industrie Maroc-France (CCI.MF), porté par l'Association franco-marocaine pour le commerce et d'industrie et des services (AFMCIS), a été présenté vendredi soir au siège de l'organisation patronale française (Medef) à Paris. Cette structure, qui a l'ambition de répondre à un besoin de nombre d'entrepreneurs marocains établis en France et de Français désireux d'investir au Maroc, a été présentée en présence de la Présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, de l'ambassadeur du Maroc à Paris, ainsi que d'autres personnalités. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, Mme Parisot a témoigné de la joie qu'elle ressentait chaque fois qu'elle a eu à travailler avec des entreprises marocaines au Maroc ou en France pour le Maroc, exprimant sa disposition à contribuer à "tout ce qui peut favoriser le développement des échanges, du partenariat et du commerce entre nos deux pays". Elle a, à cet égard, qualifié de "formidable" le projet de création d'une Chambre de Commerce Maroc France. La présidente du patronat français a, par ailleurs, assuré de son soutien les nombreuses entreprises françaises installées au Maroc et qui "ont vocation à développer leurs investissements", soulignant que le Medef ne raisonne pas en termes de "délocalisations et relocalisations", mais plutôt selon une approche "d'échange et le partenariat". "L'échange d'idées, de produits et de services, et le partenariat pour avoir des projets ensemble, penser ensemble et construire ensemble pour faire partager nos talents et nos savoirs-faires", a-t-elle dit, précisant que "c'est cette vision qui mobilise le Medef dans le grand projet de l'Union pour la Méditerranée, qui constitue l'un des scénarios de sortie de crise". Pour sa part, M. Sahel, a assuré de son soutien les initiateurs de ce projet qui contribue au "raffermissement des liens économiques entre la France et le Maroc", rappelant que les relations bilatérales ont atteint "un niveau d'excellence inégalé sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et Son Excellence le Président Nicolas Sarkozy". Par cette action, l'AFMCIS "s'inscrit en droite ligne avec l'ambition partagée des Français et des Marocains d'aller de l'avant et de partager davantage le niveau des échanges et le partenariat économique", a-t-il dit, soulignant que "la réalisation de cette ambition n'est pas l'apanage exclusif des seuls acteurs institutionnels des deux pays". Pour M. Sahel, la mission de cette association sera "d'autant soutenue par l'existence au Maroc d'une réelle dynamique de développement recelant de nombreuses opportunités et porteuses d'une véritable visibilité pour les entreprises". Il a souligné que cette visibilité, "tant recherchée en cette période de transition entre crise et reprise économique, est le fruit de plusieurs reformes à caractère structurel qui ont été mis en œuvre pour accélérer la mutation de l'économie marocaine et l'inscrire durablement dans une économie mondiale globalisée". "Ces réformes, a expliqué l'ambassadeur, s'inscrivent dans le cadre global d'un leadership novateur, porté et voulu par SM le Roi Mohammed VI, qui s'articule autour de l'ouverture et la pluralité politique, le développement économique et social, la solidarité et le développement humain, l'émancipation de la citoyenneté et de l'identité plurielle marocaine". Ce projet moderniste, apprécié à sa juste valeur par l'UE à travers l'octroi au Royaume du statut avancé, ouvre de nouvelles perspectives permettant une "convergence normative soutenue" s'appuyant sur un "rapprochement du cadre législatif et réglementaire marocain vers l'acquis communautaire", a-t-il affirmé. De leur côté, MM. Younes Zrikem, président de la Commission du commerce extérieur à la Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM), et Hamid Benelfadil, Directeur du Centre régional d'Investissement (CRI) de Casablanca, ont fait part du soutien de leurs organismes respectifs à toutes les initiatives visant à augmenter les investissements au Maroc, en particulier ceux issus de l'étranger et des PME. Ils ont mis l'accent sur la "richesse extraordinaire" que recèle la nouvelle génération d'entrepreneurs issus de la diaspora marocaine, émettant l'espoir que la future Chambre de commerce et d'industrie puisse jouer le rôle de relais entre ces chefs d'entreprises et le Maroc. Présentant la future CCI-MF, M. El Hassane Bouod a souligné qu'elle s'assigne pour missions le développement des échanges entre le Maroc et la France, la diffusion d'informations sur les opportunités d'investissements et d'affaires et la mutualisation des moyens et des actions pour donner une plus grande visibilité et lisibilité des opportunités d'investissement au Maroc. Elle se fixe pour objectif de compléter les initiatives des acteurs institutionnels et économiques et d'inciter à des partenariats économiques par la création d'un réseau d'entrepreneurs français et marocains.