Un séminaire international sur " les politiques et les droits de la concurrence dans les pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), situation actuelle et perspectives ", a ouvert ses travaux lundi à Tunis. Ce séminaire auquel prennent part des représentants de 14 pays islamiques, dont le Maroc, ainsi que des experts de la Commission européenne, de l'Organisation de la Coopération et de Développement Economique (OCDE) et la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), est organisés par le Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) de Casablanca en collaboration avec le ministère du Commerce et de l'Artisanat et l'Institut Islamique de Recherche et de Formation relevant de la Banque Islamique de Développement (BID). Le Maroc est représenté dans ce séminaire par une délégation composée de M. Mohamed Marghadi, secrétaire général du conseil de la concurrence, et le chef de la division des recherches de la concurrence de la direction de la concurrence relevant du ministère des Affaires économiques et générales. Ce séminaire de trois jours, se propose de faire le point de l'état du droit et des politiques de concurrence dans les pays membres de l'OCI et les moyens de les renforcer pour faciliter le commerce et l'investissement entre ces pays. S'exprimant à cette occasion, M. Allal Rochdi (Maroc), directeur général du Centre Islamique pour le développement du commerce (CIDC), a exprimé son souhait de voir cette manifestation déboucher sur la création d'un mécanisme de coopération dans le domaine de la concurrence entre les pays membres de l'OCI, ce qui ne manquera pas d'accroître les échanges commerciaux, d'encourager l'investissement mixte et d'aider les pays moins développés à aller de l'avant dans ce domaine. Ce mécanisme aura pour avantage, a-t-il ajouté, la réalisation de l'objectif visé par le 3ème congrès islamique extraordinaire (2005) concernant l'augmentation à 20 pc du taux des échanges commerciaux intra-arabes et de contribuer à la mise en place d'une zone de libre échange islamique. Il a insisté, par ailleurs, sur l'importance d'adopter des lois en la matière pour encourager la concurrence inter-entreprises, protéger le consommateur contre le monopole et de créer un environnement propice pour accroitre la compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. De son côté, M. Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l'Artisanat tunisien, a affirmé que la mondialisation et la concurrence imposent aux pays islamiques la multiplication des efforts afin de mettre en place un environnement incitatif à l'investissement et à l'exportation, à travers, notamment, l'harmonisation des législations et leur adaptation aux normes internationales.