Les services de police de la ville de Tanger ont procédé, dimanche, à la reconstitution du meurtre, motivé par le vol, de trois femmes égorgées mardi dernier dans le quartier de Branes. L'opération de reconstitution du crime, menée sous la supervision du parquet, a permis de montrer le procédé mis en oeuvre par l'auteur du crime, A.B. (27 ans), qui a été arrêté samedi. Le procureur général du Roi près la cour d'appel de Tanger, M. Mohamed Sidati Abahaj a indiqué, dans une déclaration à la presse, que l'enquête menée dans le cadre de cette affaire a permis d'établir le mobile de ce crime, à savoir le vol, ajoutant que le meurtrier, employé d'une société située dans la zone industrielle de Moghogha, n'était pas inconnu des victimes et bénéficiait de leur confiance. Les investigations menées par les différents services de la Sûreté nationale, sous la supervision du parquet, ont conduit à l'arrestation de l'accusé et permis de réunir un ensemble de preuves et de documents établissant son implication dans ce crime odieux, a-t-il souligné. Le mis en cause, actuellement placé en garde à vue, sera déféré devant le parquet dès la fin de l'enquête, a affirmé le magistrat. Pour sa part, le wali de la sûreté de Tanger, M. Mohamed Ouhachi, a salué l'action coordonnée menée, sous la supervision de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), par la Brigade nationale de la police judiciaire, la PJ de la préfecture de police de Tanger et les éléments de la police scientifique locale et nationale, qui ont mené des investigations touchant à l'ensemble des volets de l'enquête, que se soit en relation avec le théâtre du crime ou avec les proches et entourage des victimes. De son côté, le chef des services de la PJ de la préfecture de police de Tanger, M. Mohamed Azzouzi Mansouri, a fait savoir que l'auteur du forfait avait profité de la confiance de l'une des victimes pour s'introduire chez elle et voler des biens. L'enquête scientifique et technique, consistant notamment au relevé des empreintes et de l'ADN, ont démontré qu'un seul individu avait commis le crime, a-t-il précisé. Une fois sur les lieux, A.B. décide d'assassiner Saadia (55 ans) ainsi que sa fille Hanida (35 ans) et une proche (55 ans) qui se trouvaient dans le domicile de la première victime. Afin de brouiller les pistes, le meurtrier dissimule chez lui et chez des amis l'arme du crime, un téléphone cellulaire et un portefeuille appartenant aux victimes, de même qu'une somme d'argent dérobée.