Le premier sommet UE-Maroc, prévu les 7 et 8 mars prochain à Grenade (en Espagne), constituera "un moment fort de la relation euro-marocaine" et représente "l'illustration la plus symbolique du caractère privilégié de cette relation", a affirmé le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, M. Pierre Lellouche. Dans un entretien publié, jeudi, par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+, M. Lellouche a souligné que la France "soutient l'organisation d'un tel sommet", ajoutant que "le Maroc et l'Espagne - qui assure la présidence tournante de l'UE- pourront compter sur l'aide de la France pour la préparation et la réussite de ce Sommet, qui intervient dans un contexte institutionnel européen nouveau". Rappelant que la France joue un rôle essentiel dans le renforcement de la relation entre l'UE et le Maroc, M. Lellouche a indiqué que le renforcement de ce partenariat "vient préciser de nouvelles ambitions : un approfondissement des relations politiques, une intégration plus forte du Maroc au marché intérieur européen, une coopération sectorielle dans de nombreux domaines et une dimension humaine (...), l'objectif étant de consolider le processus de réformes et de modernisation économique et sociale entrepris par le Maroc". M. Lellouche a fait savoir, dans ce cadre, que la France demeure extrêmement attentive à la concrétisation du statut avancé, relevant que "la mise en œuvre d'un accord de libre-échange approfondi entre le Maroc et l'Union européenne, qui entretiennent des relations de grande qualité, s'inscrit dans le cadre et dans le prolongement" de ce statut. "Il s'agira, en fait, d'une transformation de l'actuel accord entre l'UE et le Maroc en un accord qui permettra l'intégration progressive des marchés marocain et européen. Les négociations sur le sujet pourront être lancées après que des progrès substantiels auront été réalisés par les négociations en cours s'agissant de la libéralisation du commerce des services et du droit d'établissement", a-t-il expliqué. M. Lellouche a, en outre, réaffirmé que "la France entend demeurer engagée, aux côtés du Maroc comme de ses partenaires européens, pour favoriser la poursuite de la politique ainsi engagée en faveur de l'approfondissement de nos relations". Evoquant l'Union pour la Méditerrannée (UPM), M. Lellouche a affirmé qu'elle reste "un grand projet, qui doit contribuer à bâtir un espace euro-méditerranéen de paix, de stabilité et de prospérité". "Nous savons pouvoir compter sur nos amis Marocains pour porter conjointement ce projet cher au cœur du Président de la République comme de SM le Roi Mohammed VI, qui a été le premier chef d'Etat à manifester Son soutien", a soutenu le responsable français. Dans ce sens, M. Lellouche a fait savoir que "le Maroc et la France travaillent aujourd'hui à la réalisation de projets concrets comme le Plan solaire méditerranéen, projet phare pour les deux rives de la Méditerranée", de même qu'ils "travaillent conjointement et activement sur le projet de Fondation des femmes pour la Méditerrannée", présenté, en novembre dernier à Marrakech, à l'occasion de la 2ème réunion ministérielle sur le renforcement du rôle des femmes dans la société. "Ceci est une belle illustration, parmi d'autres, du rôle que peut jouer le couple franco-marocain dans la réalisation des objectifs de l'UPM", a-t-il dit.