Le secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, M. Omar Fassi Fehri, a indiqué que la production scientifique nationale, appréciée en termes de nombre de publications des chercheurs dans des revues spécialisées nationales ou internationales, a enregistré une hausse de 9 pc entre 2006 et 2009. Cette tendance à la hausse doit être soutenue à travers le développement des compétences humaines nationales et la promotion du secteur de la recherche et développement, a-t-il souligné à l'ouverture à Rabat de la 5ème session plénière de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, tenue sous le thème "Risques d'épidémies ou de pandémies -maladies émergentes ou réémergentes- anthropozoonoses". Au sujet du plan d'action de l'Académie pour l'an 2010, M. Fassi Fehri a fait observer que cette année sera cruciale pour cette institution, qui oeuvrera pour la diffusion de la culture scientifique à travers notamment l'édition d'une revue scientifique, la création d'une "Cité des Sciences" et l'encouragement de l'enseignement scientifique. Dans son intervention, la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou, a affirmé que son département accorde une grande importance à "la prévention, au dépistage et au renforcement des dispositifs relatifs à la sécurité sanitaire" et ce dans le cadre de son plan d'action 2008-2012. Le ministère a mis en place 16 observatoires régionaux de santé et 69 cellules provinciales d'Epidémiologie, a-t-elle précisé, notant que ce système de surveillance a permis de mettre en évidence des avancées considérables en matière de contrôle et de maîtrise des maladies. Concernant le virus A/H1N1, Mme Baddou a fait savoir que le système de riposte national, élaboré en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, "a fait ses preuves", ajoutant que des mesures drastiques ont été prises et mises en oeuvre dans le cadre d'une collaboration intra et intersectorielle "exemplaire" où toutes les compétences et les potentialités du pays ont été mobilisées. La réaction du ministère a permis de retarder au maximum la transmission active du virus à l'échelle du territoire national, a-t-elle dit, rappelant que ce n'est qu'à la fin du mois d'octobre 2009 que le premier foyer de transmission autochtone fut déclaré. Dans le cadre de la contribution du Royaume à tous les aspects d'une sécurité sanitaire collective, le ministère de la Santé prévoit la création de l'Agence nationale de santé publique à Rabat, qui aura pour mission l'échange de connaissances et d'expériences, et qui sera au centre du dispositif de santé publique au Maroc, a ajouté la ministre. Quant à la ministre espagnole de la Science et de l'Innovation, Mme Christina Garmendia Mendizahal, elle a mis l'accent sur le rôle citoyen que doit jouer tout entreprise pour le développement de la recherche, appelant à plus de solidarité entre les composantes de la communauté scientifique internationale. Elle a, en outre, indiqué que l'un des objectifs majeurs de la présidence espagnole de l'UE (1er semestre 2010) est la construction d'un véritable espace européen de recherches. L'ouverture de cette rencontre s'est déroulée en présence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, de M. Abdelaziz Meziane Belfkih, Conseiller de SM le Roi et de plusieurs personnalités scientifiques marocaines et étrangères. Cette rencontre de trois jours porte sur plusieurs thèmes relatifs notamment aux risques pandémiques, aux progrès enregistrés en matière de recherche-développement, au rôle des instituts et des réseaux de santé publique dans la veille sanitaire et à l'évolution des pathologies infectieuses au Maroc. La session examinera aussi le rapport d'activités de l'Académie pour l'année 2009 et procédera au renouvellement des instances élues de l'Académie. L'Académie Hassan II des sciences et techniques a été installée par SM le Roi Mohammed VI le 18 mai 2006 à Agadir. Elle a pour mission notamment de promouvoir et développer la recherche scientifique et technique, contribuer à la définition des orientations générales fondamentales du développement scientifique et technique, émettre des recommandations sur les priorités en matière de recherche et financer des programmes de recherche. L'Académie comprend 60 membres, dont 30 marocains qualifiés de membres résidents et 30 personnalités étrangères ayant la qualité de membres associés. Elle regroupe également 30 membres correspondants de nationalité marocaine ou étrangère, choisis parmi les personnalités scientifiques et les représentants des secteurs économiques, nommés pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.