ème festival international du film de Marrakech a rendu, dimanche soir, un hommage particulier au cinéma sud-coréen, qui connaît depuis une vingtaine d'années un développement soutenu. Une quarantaine de films sud-coréens s'étalant sur un demi siècle de créations cinématographiques seront ainsi projetés lors de cette édition, marquée par la présence d'une délégation d'acteurs, réalisateurs et producteurs coréens. De Piagol en 1955 à Thirst en 2009 en passant par Kim's Daughters (1977), I-Eoh Island (1982), Late Fall (1985), The Oldest Son (1990), Black Republic (1999), Peppermint Candy (2002), Strokes Of Fire (2003), ou encore King And The Clown en 2005, les films programmés touchent à une large palette de thèmes portant sur l'action, la vengeance, l'amour et bien d'autres phénomènes sociétaux. Sont ainsi présents au festival d'éminentes figures du septième art du pays du matin clair, de la trempe de Song kang-ho, Kim Tae-shik, Jeon Soo-Il, Park Chan-Wook, Lee Jang-Ho, Lee Doo-Yong, Jang Joon-Hwan, Jang Sun-Woo ou encore Im Kwon Taek. A l'instar du cinéma britannique en 2008, l'étoile du festival a été remise à la délégation sud-coréenne, représentée par les réalisateurs Park Chan-wook et Im Kwon Taek, des mains du président du jury Abbas Kiarostami. Invités à prendre la parole, les cinéastes coréens ont tenu à remercier SAR le Prince Moulay Rachid, président de la fondation du FIFM pour l'hommage réservé au cinéma sud-coréen, ajoutant que cet événement permettra de rapprocher encore plus les cultures et peuples marocain et coréen. Ils ont relevé que le succès qu'a connu le septième art coréen, ces dernières années, est à mettre, avant tout, à l'actif de réalisateurs et acteurs, jeunes et moins jeunes, qui ont réussi à faire entendre la voix de la Corée dans le monde entier. L'émergence du cinéma coréen sous sa forme universelle peut être attribué aussi, selon eux, à la volonté politique d'aider les productions cinématographiques locales tout en imposant des restrictions aux importations des films étrangers. "L'amour des Coréens pour leur cinéma a encouragé les réalisateurs à aller de l'avant en faisant preuve de créativité et d'imagination", ont-ils dit. Cette soirée d'hommage a été couronnée par la projection du film "Strokes of Fire" (ivre de femmes et de peinture), du grand réalisateur coréen Im Kwon-Taek. Le film, produit en 2002, raconte l'histoire d'un artiste peintre connu, non seulement pour son art mais également pour son excentricité et son mode de vie libertin. Cette 9-ème édition du FIFM portera également un regard sur le cinéma thaïlandais, qui connaît une efflorescence artistique depuis les quinze dernières années. Une sélection de films sera projetée le temps de ce festival. Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières Âœuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de cette édition, qui prendra fin le 12 décembre courant.