Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) est une des preuves de "la possibilité de réconcilier les cultures du monde", a affirmé le comédien américain Christopher Walken, en marge de la 9ème édition de cette manifestation cinématographique (4-12 décembre). -Par Jihad Benchekroun, envoyé spécial- "Dans un monde qui connaît une certaine mésentente entre l'Orient et l'Occident, le cinéma peut réconcilier les différentes cultures, ethnies et religions du monde", a ajouté l'icône des comédies musicales aux Etats-Unis lors des années 1960's dans un entretien à la MAP. "N'importe quel genre artistique, que ce soit le cinéma, la danse ou le théâtre, qui permet de collaborer et de faire réunir des personnes de différents horizons, peut promouvoir une certaine compréhension entre les cultures et les différentes ethnies", a ajouté le lauréat de l'Oscar du Meilleur second rôle en 1979. Christopher Walken s'est dit "ému" par l'hommage qui lui a été rendu samedi par le FIFM, ajoutant avoir toujours voulu visiter le Maroc depuis qu'il a vu "Othello" d'Orson Welles, dont les extérieurs ont été tournés à Essaouira. -LA CRISE ECONOMIQUE S'EST REPECUTEE SUR LE CINEMA. "Depuis deux ans, le cinéma a été affecté par la crise économique mondiale, et cela va persister encore dans les deux années à venir ", a ajouté l'acteur américain. "Récemment, plusieurs de mes projets cinématographiques ont été annulés à cause de cette raison", a dit Christopher Walken. Aux Etats Unis, les films à gros budgets "entravent sérieusement la production des petits films", a-t-il ajouté, expliquant qu'un big movie coûte environ 200 millions de dollars, soit le budget réservé pour dix petits films. "J'espère qu'on réussira à réduire la production des films à gros budget", car ils "réduisent de manière drastique la production des petits films", a-t-il dit. "Ce constat fait qu'il y a de très bons acteurs qui ne tournent qu'une fois tous les deux ans, ce qui n'est pas bon pour le développement du cinéma", a-t-il estimé. La 9ème édition du FIFM, ouverte vendredi, rend hommage à Christopher Walken à travers la projection de plusieurs de ses films, notamment "The Dead Zone" (1983), "King of New York" (1990), "Catch me if you can" (2002) et "Wedding Crashers" (2005). Né le 31 mars 1943 à Astoria, New York (Etats-Unis), Walken apprend dès son jeune âge la comédie, le chant et la danse. Il monte très jeune sur scène et parvient à être à l'affiche à partir de 1960 dans plus de cinquante comédies musicales à travers les Etats-Unis et le Canada. En 1978, il connaît la consécration en campant le rôle d'un soldat aux pulsions suicidaires dans "Voyage au bout de l'enfer" de Michael Cimino, une prestation qui lui vaut l'Oscar du Meilleur second rôle. Dans les années 80, Christopher Walken joue dans des films de genre divers, dont "Dead zone" et "Dangereusement vôtre" (1985). Dans les années 1990, il collabore avec Tim Burton dans "Batman, le défi" (1991) et travaille sous la direction d'Abel Ferrara dans "The Addiction" (1995) et "New Rose Hotel" (1998). Il enchaîne les tournages à partir de l'an 2000, avec une prédilection pour les comédies, dont "Couple de stars" (2001), "Arrête-moi si tu peux" (2002), "L'Amour, six pieds sous terre" (2003) et "Serial noceurs" (2005).