Loin de raconter une histoire banale d'amour ou de décrire dans le détail une vie ordinaire de couple, le long-métrage "Love and Rage" (Vanvittig forelsket en danois) est une véritable réflexion sur le pouvoir destructeur de la jalousie maladive. - Par Morad Khanchouli, envoyé spécial-. Le film, projeté jeudi dans le cadre du 9-ème Festival international du film de Marrakech, jette un regard sur les chances de la vie, à travers une radioscopie du quotidien d'une famille au bord de la faillite. Dans ce long-métrage, le réalisateur danois Morten Giese dresse le portrait de Daniel, un jeune pianiste surdoué qui se destine à une carrière internationale. Poussé par son professeur de piano, il décida de se présenter à un concert qui lui ouvrirait les portes d'un prestigieux orchestre de New York. Mais son caractère étrange, sa nervosité, son angoisse permanente et surtout sa jalousie maladive, un lourd héritage de son père, qui s'est suicidé il y a un an, l'empêchent d'avancer. Sa rencontre avec l'âme soeur, Sofie, ne va pas arranger les choses. Passés les bons moments, sa vie redevient de plus en plus compliquée. L'aventure sentimentale de son professeur avec sa propre mère, la hantise de son père et ses crises de jalousie transforment sa vie et celle de son entourage en enfer. Il finira par tout perdre. Sa mère, sa compagne, son professeur, qu'il a tué lui-même. D'une durée de 95 minutes, ce film, réalisé en 2009, met en scène Cyron Melville (Daniel), Sara Hjort (Sofie), Dejan Cukic (Pierre) et Charlotte Fich (Birgitte). "Love and rage" est le troisième long métrage de Morten Giese, natif du Danemark en 1964. Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières oeuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de la 9ème édition du FIFM, qui prendra fin le 12 décembre.