Le ministre de l'Equipement et des transports, M. Karim Ghellab a souligné, mardi à Québec, que la dimension écologique et environnementale constitue un élément majeur dans l'élaboration et la mise en œuvre des plans de viabilité hivernale au Maroc. "Au Maroc, les préoccupations écologiques et environnementales sont prises en compte dans l'élaboration et la mise en œuvre des plans de viabilité hivernale afin de réduire l'impact des mesures adoptées sur les écosystèmes, la biodiversité et la qualité des sites et du paysage", a expliqué M. Ghellab lors du 13è Congrès international de la viabilité hivernale. Le ministre a, en outre, souligné l'impact important induit par la viabilité hivernale sur l'environnement de par la surconsommation de carburant et des lubrifiants et l'utilisation des fondants routiers (sel) qui polluent la nappe phréatique et réduisent la flore. Dans ce sens, il a fait savoir que les fondants routiers utilisés dans le Royaume sont des matériaux naturels (pouzzolanes) qui se trouvent en abondance dans la région du Moyen Atlas, soulignant que le sel est rarement utilisé au Maroc. Abondant dans le même sens, il a indiqué que l'entretien hivernal des routes et une meilleure planification des ressources permettent une mobilité sans compromettre la sécurité, ce qui veut dire moins de perturbation du trafic et un retour à la fluidité plus rapide. le ministre a par ailleurs donné un aperçu sur l'état des réseaux routier et autoroutier au Maroc, avant de s'attarder sur le réseau enneigé et la nécessité de s'assurer en tout temps de la sécurité des usagers par des mesures respectueuses de l'environnement. Le réseau enneigé au Maroc, qui totalise un linéaire d'environ 4900 km, est soumis à des chutes de neige plus ou moins importantes selon les régions et les périodes, a dit le ministre, soulignant que la priorité est donnée à la mobilité. Le matériel de déneigement, a-t-il indiqué, est toujours positionné à proximité des sections névralgiques pour pouvoir intervenir en temps opportun. Et d'ajouter que pour offrir un niveau de service adéquat, les administrations routières doivent avoir la capacité d'anticipation des conditions de circulation afin d'agir de façon préventive. Cela implique aussi différents moyens d'information aux usagers de la route, a dit le ministre. "Entre la mobilité et la sécurité, on donne la priorité à la sécurité routière", a affirmé M. Ghellab, rappelant qu'aucun incident grave n'a été enregistré sur le réseau enneigé pendant les sept dernières années au Maroc. Sachant évidemment que l'hiver occasionne de multiples complications, les panélistes ont notamment mis l'accent sur l'accessibilité des réseaux et le transport collectif en hiver. Plusieurs dirigeants et spécialistes de différents domaines de l'entretien hivernal ont pris part à cette rencontre de grande envergure, organisée par l'Association mondiale de la route (PIARC) et le ministère des Transports du Québec. Les organisateurs de ce congrès international (8-11 février) ont choisi pour thème "La viabilité hivernale durable au service des usagers". Les participants d'une cinquantaine de pays parmi lesquels figurent des décideurs politiques et des experts, ont débattu des problématiques du développement durable, du changement climatique, de la sécurité routière, de la gestion de l'information en période hivernale et des techniques de déneigement. En marge de ce congrès qui se tient tous les quatre ans, une aire d'exposition a été aménagée avec des pavillons réservés au Canada, aux pays nordiques, à la France, l'Italie, le Japon, la Corée, la Suisse, l'Espagne, les Etats-Unis et Andorre. L'objectif de cette exposition qui rassemble plus d'une centaine d'exposants consiste à prendre connaissance des expertises et des progrès techniques dans les domaines liés à la viabilité hivernale.