Les réformes constitutionnelles, approuvées à l'issue du dernier scrutin référendaire, consolideront la capacité de croissance de l'économie marocaine, souligne mercredi le site d'informations économiques et financières américain "Bloomberg News". "Le Maroc est perçu comme l'un des pays les plus stables de la région, chose qui s'est vérifié avec le déclenchement du Printemps arabe", note la même source qui cite Mohamed Abu Basha, un économiste de EFG-Hermes Holding SAE, une institution financière arabe d'investissements. Bloomberg rappelle, dans ce contexte, que le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit, pour les années 2011 et 2012, un taux de croissance à hauteur de 4,6 pc, soulignant que "grâce à une politique macro-économique saine et des réformes politiques, le Maroc a été bien préparé pour répondre aux revendications sociales (...) et a pu améliorer ses indicateurs sociaux". En dépit de la conjoncture que traverse la région arabe, "les investisseurs étrangers préfèrent investir au Maroc plutôt qu'en Egypte ou en Tunisie", relève de son côté Alae Yahya, un analyse à Sogecapital Bourse, un groupe basé à Casablanca spécialisé en intermédiation boursière sur le marché Actions et Obligations cotées. Dans ses prévisions semestrielles pour la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord (MENA), publiées mardi à Washington, l'institution de Bretton Woods note que "la croissance continue à progresser" au Maroc grâce notamment à la hausse des cours des phosphates. Le FMI relève aussi que cette tendance à la consolidation de l'économie marocaine intervient dans un contexte régional en transformation. Le Fonds prévoit ainsi une croissance en Egypte et en Tunisie en recul de 2 et demi à 4 points de pourcentage par rapport à 2010 et un taux de croissance en Algérie de 2,9 pc pour l'année 2011.