Le comité directeur de la commission stratégique internationale de l'Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques (INTOSAI), en charge de l'édification des compétences, a tenu jeudi à Marrakech sa sixième réunion, à l'initiative de la Cour des Comptes en sa qualité de président de ladite commission. L'objectif de cette réunion annuelle est d'examiner et d'adopter le bilan des actions des commissions subsidiaires spécialisées, dans la perspective de leur soumission au comité directeur de l'INTOSAI prévu en octobre prochain à Vienne, de se focaliser sur les réalisations des groupes de travail dans ce domaine, et de réfléchir à la mise en place d'une stratégie pour le développement du renforcement des capacités des institutions supérieures de contrôle à travers le monde. Cette réunion a connu la participation d'une palette de responsables et d'experts représentant 16 institutions supérieures de contrôle à travers le monde, dont le "Governement Accountability Office : GAO" des USA, des Cours des Comptes de pays de l'UE, notamment de France, Allemagne, Autriche ainsi que de l'Angleterre, la Norvège, la Suède, le Danemark, le Japon, la Corée, le Yémen et le Maroc, outre un représentant de l'OCDE. Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le premier président de la Cour des Comptes, Ahmed El Midaoui, a fait savoir que lors de ce conclave, il a été procédé à l'examen du plan d'action du comité directeur au titre de l'année en cours, ainsi que des actions futures pour l'édification des capacités des institutions supérieures de contrôle des finances publiques à travers le monde, relevant que cette réunion a été aussi l'occasion de se pencher sur les spécificités inhérentes à chaque région du globe. "L'édification des capacités est devenue actuellement une nécessité impérieuse pour la communauté internationale afin que la gestion des deniers publics soit faite dans la transparence et au service de l'intérêt général", a estimé M. El Midaoui. Et d'ajouter que ceci est de nature à aider les décideurs au niveau des pouvoirs législatif et exécutif ainsi que les directeurs à asseoir les bases d'une gestion rationnelle, d'introduire les nouvelles technologies, de réaliser les attentes des citoyens, et de satisfaire les exigences de l'intérêt général ainsi que les besoins des acteurs économiques et sociaux au sein de chaque Etat. "Nous sommes réunis aujourd'hui à Marrakech pour examiner comment on peut, au niveau mondial, développer l'importance des Cours des Comptes et des bureaux d'audit qui existent dans les différents pays, dans le but de conforter leurs compétences face à la situation actuelle compliquée engendrée par les changements que connaît le monde", a fait remarquer Jean-Raphael Alventosa, conseiller-maitre à la Cour des Comptes française. Selon lui, il s'agit d'une réunion importante qui doit faire progresser la qualité des Cours des comptes que les pays sont entrain de faire installer pour voir comment les comptes sont faits, comment le secteur public est conduit et qu'elle est la qualité de la gouvernance publique actuellement. Et d'ajouter que "la Cour des Comptes Française accorde une grande importance à ce genre de réunion qui permet d'asseoir l'importance de ces instances dans le monde comme des organismes indépendants qui doivent informer l'opinion publique sur la situation réelle de la gestion du secteur public".