Les demandes "légitimes" des femmes soulaliyates, issues majoritairement de couches sociales défavorisées, "continuent à ne pas recevoir l'attention et le traitement qu'elles méritent", a déploré, lundi, l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). Dans un communiqué, l'association, qui rappelle avoir apporté son appui aux femmes Soulaliyates depuis les premières mobilisations, relève que les revendications de cette catégorie "ne reçoivent pas le traitement qu'elles méritent au moment où la nouvelle constitution interdit d'une manière forte et explicite toute discrimination basée notamment sur le sexe, et consacre l'égalité des hommes et des femmes dans tous les domaines". La concrétisation des principes et orientations consacrés par la nouvelle constitution "commence par un règlement rapide, équitable et transparent d'une question qui touche plusieurs centaines de milliers de femmes dans leur quotidien", estime l'association. Rappelant avoir accueilli positivement les avancées réalisées vers la reconnaissance des droits des femmes soulalyates en tant qu'ayants droit aux terres collectives, l'ADFM souligne qu'entre la reconnaissance administrative et la consécration de ce droit, "le chemin est parsemé de nombreuses embûches". Les critères d'identification des ayants droit (hommes et femmes) ne sont pas clairs ni unifiés sur l'ensemble des régions et localités, ce qui participe d'un manque total de transparence et introduit le doute et la méfiance des populations, explique l'association.