Le public d'Assilah a le bonheur, depuis le 2 courant, de contempler les différentes oeuvres réalisées par l'artiste peintre Carla Querejeta Roca, exposées dans le cadre du 33è moussem culturel international d'Assilah. Par Maria Laaroussi Chaque année, l'Espagne participe au moussem avec des spectacles, des expositions et des concerts, entre autre. Cette année, l'Ambassade d'Espagne a choisi Carla pour prendre part à la 33è édition du moussem, avec une exposition de sa collection intitulée "Tanger, Paris, Pékin, Tanger". Née à Pampelune (Espagne), d'un père scientifique et d'une mère médecin, Carla a toujours souhaité être peintre. "Ce que je veux c'est peindre et j'aime beaucoup travailler au Maroc, en particulier dans le cadre d'événements pareils", a-t-elle fait savoir, dans une déclaration à la MAP. Tout au long du moussem, les amoureux de l'art plastique ont le bonheur de contempler et découvrir les tableaux de cette charmante jeune femme, dont la famille maternelle Tangéroise est implantée depuis de nombreuses années dans la ville du détroit. Issue d'une famille très connue par l'excellente réputation du docteur Roca, qui a pratiqué de nombreuses années à Tanger, Carla a indiqué que le moussem culturel international d'Assilah a constitué également une occasion pour peindre un mur. "Cela fait beaucoup d'années que je visite Assilah et, depuis, je voyais des artistes venant des quatre coins du monde pour peindre des murs dans la ville et j'avais envie d'y participer", a-t-elle dit. Concernant les principaux sujets qui l'inspirent, la jeune artiste a indiqué avoir une relation intime qu'elle s'approprie entre les espaces intérieurs et extérieurs. "Je travaille surtout sur des architectures des cultures différentes, ce qui m'a permis de constater que chacun crée un espace extérieur à la mesure de son espace intérieur", a souligné Carla. Séduite par les différentes architectures construites dans plusieurs régions, Carla s'est mise à voyager, à "explorer de nouveaux mondes et à découvrir de nouvelles architectures pour y réexister, et donner l'opportunité aux autres de traverser ses espaces". Au cours de son périple "Tanger, Paris, Pékin, Tanger", elle a choisit des styles différents et même si on retrouve toujours sa fascination des toits (Paris, Pékin) elle redescend vers la rue à Tanger et explore de nouveaux paysages et passages. La volonté et l'idée de commencer la série "Tanger, Paris, Pékin, Tanger" est venue lorsqu'un jour, après avoir reçu une carte d'un ami de Chine, elle a été émerveillée par les toits de pékin, et a décidé d'aller découvrir par elle-même, a-t-elle confié, soulignant qu'une fois là bas, elle a été séduite, transportée et inspirée. En regardant les tableaux de Carla, qui travaille sur des formats variés allant du modeste 40/40 cm jusqu'à 162/130cm, le public peut reconnaître et faire la différence entre les toits tangérois, parisiens ou pékinois. Avec une technique mixte, l'artiste allie et marie la toile à des surfaces en bois et des pans de tissus qu'elle froisse, qu'elle drape créant ainsi des reliefs et des plans successifs qui retracent la multitude des toits et terrasses des villes racontées. Sur les tableaux, on voit également des femmes rifaines avec leur "mandil" et leur grande "chachia", des visages campagnards que l'artiste a su capter avec finesse et justesse. Afin de partager davantage ces merveilleux espaces et magnifiques portraits, paysages et toits de différentes villes, l'exposition de Carla sera ouverte au public jusqu'au 22 juillet, le jour de la clôture du moussem culturel international d'Assilah.