Le projet de nouvelle Constitution porte le Maroc à un plus haut degré d'efficacité et de valeurs démocratiques, a indiqué Philippe Blacher, agrégé des Facultés de droit, Professeur à l'Université Lyon 3 Jean Moulin et Doyen honoraire de la Faculté de droit d'Avignon. "Le système politique du Royaume du Maroc a déjà atteint un niveau satisfaisant de développement, le situant dans la catégorie des démocraties avancées. Le projet de Constitution présenté le 17 juin 2011 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le porte à un plus haut degré d'efficacité et de valeurs démocratiques", a-t-il dit dans un témoignage sur le projet de nouvelle constitution. "En tant qu'acte fondateur, le texte se présente comme un contrat social moderne et adapté à la culture et à la tradition marocaine. Dès son Préambule, le projet de Constitution exprime l'attachement du Royaume du Maroc aux standards des grandes démocraties pluralistes (respect de l'Etat de droit, de la justice sociale, du principe de participation) compatibles avec les valeurs de l'unité nationale (la langue, la religion, l'identité culturelle marocaine, la tradition d'ouverture et de dialogue, la volonté de développer l'Union du Maghreb...). L'universitaire a souligné qu'"En tant qu'acte organisateur, le projet de Constitution aménage des institutions, des procédures, des mécanismes de gouvernement qui répondent aux exigences d'une société démocratique, citant trois dispositions qui expriment assez bien l'esprit du nouveau texte constitutionnel: L'article 2, alinéa 2, qui dispose que "La nation choisit ses représentants élus par voie de suffrages libres, sincères et réguliers", l'article 10 qui garantit un statut à l'opposition politique en lui accordant une série de droits parlementaires et l'article 47 qui proclame que "Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête aux élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats". "De manière plus globale, le projet de Constitution instaure une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale, qui renforce le degré de participation des citoyens à la chose publique et améliore la protection des droits et libertés fondamentaux". "En somme, ce projet est un bel outil pour les pouvoirs publics et pour les citoyens... à eux de bien s'en servir!", a-t-il ajouté.