Plusieurs professeurs universitaires et acteurs associatifs ont salué les avancées apportées par le projet de la nouvelle constitution dont les grandes lignes ont été présentées, vendredi soir, dans le discours adressé par SM le Roi à la nation. Le professeur universitaire, Taj Eddine Husseini, a souligné que la nouvelle constitution représente "un véritable tournant dans la vie constitutionnelle du Royaume, en ce sens qu'elle assure le passage du pays d'une monarchie exécutive vers une monarchie constitutionnelle et parlementaire". Dans une déclaration à la MAP, il a assuré que le nouveau texte constitutionnel apporte des réformes capitales qui se déclinent notamment à travers la nouvelle répartition des attributions, la séparation des pouvoirs et la valorisation de la fonction du chef de gouvernement qui dispose désormais de larges prérogatives, outre le statut rehaussé du pouvoir judicaire. Pour sa part, le professeur universitaire, Tareq Tlati, a indiqué que la nouvelle constitution concrétise de manière très forte les engagements pris par SM le Roi envers le peuple marocain, à travers les sept axes fondamentaux explicités dans le discours du 9 mars dernier. M. Tlati, qui s'exprimait dans une déclaration à la MAP, a souligné que le nouveau texte constitutionnel consacre la ligne médiane basée sur l'écoute de la voix de la raison, relevant que l'insistance de SM le Roi sur le cinquième et dernier axe des principes de bonne gouvernance, qui consiste en la reddition des comptes, habilite le Maroc à entrer de plain-pied dans l'ère de la démocratie. De son côté, M. Mohamed Benhammou a fait part de sa conviction que la nouvelle constitution qualifiera le Maroc à se positionner comme Etat démocratique. Dans une déclaration à la MAP, il a indiqué que la nouvelle Loi fondamentale inscrit le Maroc dans le club des nations démocratiques, de par la recomposition en profondeur de l'armature institutionnelle du pays. M. Benhammou, qui est président du Centre marocain des études stratégiques, a affirmé que loin d'une simple révision, le nouveau texte représente une constitution nouvelle qui se met en phase avec les accumulations engrangées dans la vie politique et constitutionnelle du Royaume, d'une part, et avec les aspirations de tous les acteurs et composantes pour construire un édifice constitutionnel démocratique. M. Hassan Boukentar a, quant à lui, souligné que le Royaume est aujourd'hui en droit d'être fier de la nouvelle constitution qui décline le modèle d'un Etat capable de s'adapter aux nouveaux défis planétaires. Dans une déclaration à la MAP, il a souligné que ce nouveau texte constitutionnel dispose d'attributs qui en font un modèle dans la pratique constitutionnelle internationale. Le nouveau texte a répondu dans le fond et de manière globale à toutes les demandes formulées par les différentes composantes du peuple marocain, notamment concernant l'élargissement du champ des libertés et la convergence avec les dispositions des chartes et conventions internationales auxquelles le Royaume a souscrit, relève-t-il. Enfin le professeur universitaire, Lahcen Haddad, a qualifié d'historique le discours adressé par SM le Roi à la nation, le présentant comme discours fondateur d'une nouvelle étape aux niveaux constitutionnel et institutionnel. Il a, dans une déclaration à la MAP, signalé des apports de la nouvelle constitution en matière de recadrage des attributions du Roi, d'élargissement des prérogatives du parlement et de renforcement de l'indépendance de la justice, outre la consécration de l'acception universelle des droits de l'Homme. Par ailleurs, le "Collectif des associations marocaines d'Ile de France" (CAMDIF), s'est réjoui que "le discours de SM le Roi consolide un projet historique auquel chacun des Marocains se doit de participer". "Le CAMDIF se félicite, à cet égard, de la place du Roi dans le dispositif de la nouvelle constitution". Ce collectif présidé par M. Mohamed Daggag souligne, dans un communiqué parvenu à la MAP, qu'"il est de la responsabilité de chacun des membres et cadres associatifs de servir de relais auprès des Marocains résidant à l'étranger, notamment en France, compte tenu de la place pleine et entière qui leur est accordée dans le projet constitutionnel". Pour sa part, l'instance des Marocains de l'étranger a souligné dans un communiqué, parvenu à la MAP, que le projet de la nouvelle constitution constitue un pas prodigieux devant permettre aux marocains immigrés de participer activement à la vie politique nationale. Ce collectif se félicite, à cet égard, des articles 16, 17 et 18 de ce projet qui garantissent les droits politiques, sociaux, économiques et culturels des Marocains de l'étranger, soulignant que la représentation parlementaire des MRE, qui sont au nombre de cinq millions, consacre leur pleine citoyenneté, ce qui est tout à l'honneur de cette catégorie du peuple marocain.