Quelque 150 couples issus de milieux modestes bénéficieront cette année du festival de Fès du mariage collectif, dont la deuxième édition se tiendra du 27 au 30 juin. Une occasion pour promouvoir les valeurs de solidarité et de cohésion sociale dans la société, le festival s'assigne aussi pour objectif de revisiter une histoire ancestrale de traditions de mariage dans la cité Idrisside. Après la réussite de la première édition, qui a profité à cent couples, l'association Aouraba de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité, principale initiatrice de cette fête, compte faire encore mieux cette année, avec en programme une série d'activités artistiques, culturelles et traditionnelles. Les festivités démarreront avec une table-ronde sur le rôle de l'institution du mariage dans la consécration des valeurs de stabilité et de prospérité dans la société. Des Ouléma, des juristes et acteurs associatifs se chargeront de mettre les futurs couples "sur les rails du bonheur". Les couples, les jeunes mariées surtout, bénéficieront, par la suite, de tout un programme de préparation selon le cérémonial local. Tout est prévu: bain traditionnel, cérémonie du henné, coutume d'offrande "la h'dia" et la soirée de "Berza", au cours de laquelle le mari lève le voile sur le visage de sa douce moitié. Le festival du mariage sera alors clôturé par une cérémonie grandiose sur le gazon même du stade Hassan II. Des groupes folkloriques, des orchestres locaux et même des stars de la chanson marocaine animeront toute la soirée. Les irremplaçables "Neggafate" seront, bien sûr, elles aussi de la fête, pour prendre soin des couples fraîchement mariés. Outre son coté festif, le festival, qui compte pour son financement sur la "contribution des mécènes et opérateurs de la ville", mais aussi sur le soutien du conseil de la ville, aide les jeunes couples à bien entamer leur "nouvelle vie", en leur offrant divers cadeaux sous forme de téléviseurs ou d'équipements de cuisine.