Les maires et élus locaux d'Afrique se sont dits, dimanche à Marrakech, "conscients des dommages irréparables que la division des Cités et Gouvernements locaux Unis d'Afrique (CGLUA) cause à la crédibilité du Mouvement africain des collectivités locales et à leurs partenaires au développement". Dans un document baptisé "Déclaration des Maires et élus locaux d'Afrique", rendu public à l'issue de la réunion d'information tenue dans le cadre d'" Africités 5", les maires et élus locaux d'Afrique se sont dits motivés et convaincus de la grande attente pour un retour rapide à l'unité, exprimée par les membres, dans chacune des 5 régions de l'Afrique. Ils ont également réitéré leur confiance totale dans le processus de réconciliation et reconnaissent le rôle du Groupe Global Africain de Médiation du CGLU. Les maires et élus locaux d'Afrique ont, en outre, pris acte des efforts stratégiques déployés par le comité africain de réconciliation, les CGLU, les membres des CGLUA, le Groupe Global africain de Médiation et les autres acteurs des collectivités locales afin que les membres des CGLUA retrouvent le plus rapidement possible leur unité. Ils ont aussi fait état de "la demande exprimée par les membres des CGLUA de compter principalement sur une solution africaine dans la recherche d'une voie de sortie à la présente crise avec toutes les autres solutions étrangères n'ayant pour but que d'appuyer et non de se substituer à l'approche africaine". La déclaration des maires et élus africains "garde à l'esprit la requête introduite par les membres des CGLUA afin de s'assurer que l'approche qui consiste à recommander un retour à l'unité soit la plus inclusive et la plus démocratique que possible afin de garantir la légitimité et la pérennité des CGLUA". Les maires et les élus locaux d'Afrique réitèrent leur soutien à la décision prise par le Conseil Mondial des CGLU de tenir une Assemblée Elective de la CGLUA en mars 2010 sous la dénomination "Congrès d'Abuja sur l'unification des CGLUA". "Nous concourons avec la résolution du Conseil mondial des CGLU selon laquelle les associations nationales des pouvoirs locaux représentées par leurs présidents et les villes capitales des pays d'Afrique représentées par leurs maires ou leurs homologues devront être convoqués à cette assemblée élective", lit-on dans le texte de la déclaration. Et de poursuivre "nous concourons avec le calendrier proposé par le secrétariat de l'organisation des CGLU pour la préparation de l'assemblée élective ainsi que le dispositif mis en place pour la réunion préparatoire prévue à Londres le 12 janvier 2010". Les maires et les élus locaux d'Afrique confirment "leur engagement à suivre les principes de démocratie lors du processus de réconciliation et lors des délibérations du Congres d'Abuja sur l'unification des CGLUA et, entre autres, respecter les règles de représentativité, telles que définies dans les dispositions statutaires de notre organisation mondiale ainsi que la règle de la majorité, toutes les fois qu'il faudra choisir entre des opinions différentes lors des délibérations du Congrès de l'unification du CGLUA".